Les habitants, qui énumèrent une longue liste de problèmes, dénoncent le manque de commodités et l’état d’insalubrité qui règne dans les cités.
Loin des projecteurs des autorités locales, la localité de Bekira, située dans la commune de Hamma Bouziane, à seulement 5 km de Constantine, se retrouve submergée par une multitude de problèmes. Malgré son expansion et son statut de pôle urbain reliant deux grandes villes de la wilaya, les lieux semblent être le dernier souci des responsables.
La situation se dégrade particulièrement durant la saison estivale, comme en témoignent les riverains qui ne voient plus le bout du tunnel, notamment ceux habitant la partie inférieure. Outre les nuées de moustiques d’une intensité inhabituelle, la zone est menacée par des incendies potentiels, d’autant plus qu’elle est adjacente à une région forestière et manque de mesures de sécurité préventives.
Cette négligence interpelle les habitants, qui s’interrogent sur l’exclusion de Bekira des plans d’aménagement et d’entretien. Ils dénoncent le manque de commodités et l’état d’insalubrité qui règne dans les cités. Des gravats, des déchets divers et même des restes de l’Aïd El Adha jonchent le sol, attirant rongeurs et chiens errants et dégageant des odeurs nauséabondes avec la hausse des températures. Bekira est désormais en proie à un phénomène préoccupant. Il s’agit d’une prolifération sans précédent de moustiques.
Les habitants, exaspérés par cette invasion nuisible, dénoncent le manque d’intervention des services communaux face à ce fléau qui affecte leur quotidien. Des familles ne peuvent même plus ouvrir les fenêtres le matin pour aérer leurs maisons. Dans le cas contraire, elles doivent les fermer complètement avant le coucher du soleil. Ces piqûres provoquent des démangeaisons intenses et des rougeurs permanentes, poussant de nombreuses personnes à consulter un dermatologue redoutant d’éventuelles maladies.
Cette situation incombe, selon les affirmations des concernés, au retard dans la lutte antilarvaire devant être menée au printemps, en particulier dans les mares formées en l’absence d’aménagement et à l’aggravation des affaissements après chaque pluie. La dégradation de la chaussée a favorisé leur prolifération. D’autant plus que ces mares sont jonchées de déchets. Face à ce fléau, les habitants sont livrés à eux-mêmes, sans aucune initiative de passage de camions de désinsectisation. Malheureusement, ce problème de moustiques se pose dans d’autres cités à Constantine, comme à Ziadia, Daksi, Boussouf, ainsi que dans la commune de Aïn Smara.
Risques d’incendie
Les habitants estiment que cela est dû également aux caves des immeubles. Cependant, il est nécessaire de souligner que des interventions des services des communes ont eu lieu dans certains endroits, mais cela reste insuffisant. Par ailleurs, les herbes sauvages, dont la hauteur a considérablement augmenté et qui n’ont pas été éliminées par les services municipaux, présentent un risque pour la zone forestière en favorisant la propagation des feux, car servant de foyer aux matériaux inflammables, notamment avec la hausse des températures.
Cette menace pèse aussi sur la partie surplombant la cité Djebli Ahmed, et celle qui s’étend aux abords de la RN3 jusqu’au marché de voitures de Hamma Bouziane. Des habitants rencontrés sur place rappellent que la région avait déjà connu des incidents il y a quelques années. Ces derniers regrettent qu’aucune mesure préventive n’ait été prise dans le cadre du plan de prévention contre les feux de forêt.
Comme pour aggraver la situation, des citoyens ont illégalement occupé des terrains adjacents aux immeubles, empêchant les initiatives des habitants du quartier de brûler ces herbes sauvages sous prétexte que les flammes pourraient atteindre leurs jardins, ce qui a provoqué des disputes.
Les habitants de Bekira appellent à une intervention urgente et à l’établissement d’un programme de développement pour leur localité, où tout est à revoir notamment l’état des routes, l’éclairage public dans certains endroits, la sécurité, la lutte contre le squat des espaces publics et communs des immeubles, la relance des projets à l’arrêt et non achevés et la réalisation d’infrastructures d’utilité publique pour améliorer le cadre de vie. Impatients, ils ont souligné que le wali de Constantine avait déjà annoncé une prise en charge de cette localité, mais jusqu’à présent rien n’a été concrétisé sur le terrain.