La galerie d’art privée Hala accueille une exposition de peinture intitulée «La Résistance populaire algérienne», signée par l’artiste peintre Mohamed Akil.
Par cette quatrième exposition de peinture - depuis l’ouverture de la toute nouvelle galerie Hala en mai dernier - les organisateurs ont porté leur choix sur l’imposante et impressionnante collection de tableaux de l’artiste peintre Mohamed Akil.
Un nom assez connu sur la scène artistique algérienne et étrangère. L’exposition en question s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée nationale du moudjahid, le 20 août 1955, en hommage à l’attaque du Nord constantinois et au Congrès de la Soummam. Dans cette présente exposition de peinture, la question de la mémoire, l’histoire, les traditions spirituelles, les modes de vie et les pratiques ancestrales ont marqué et unifié l’œuvre du peintre.
Ce dernier a toujours été en admiration devant la calligraphie arabe et la peinture italienne de la Renaissance. D’ailleurs, il s’initie avec brio. Ses premières représentations sont exposées en 1959 lors de la «khatma» de l’école coranique de Khemis Miliana dans laquelle il fait son apprentissage religieux. Et c’est au hasard de ses lectures qu’il découvre les œuvres de Michel Ange et de Raphaël dont il s’inspire.
Ainsi, l’exposition artistique mais surtout historique retrace l’histoire de la résistance populaire algérienne, en commençant par l’Emir Abdelkader et Ahmed Bey, en passant par la révolte des Zaâtcha, Lalla Fatma N’Soumer et Chérif Boubaghla, jusqu’aux résistances de Cheikh El Mokrani et Cheikh Bouamama. Le talentueux artiste fait voyager le public à travers le temps et l’espace. L’histoire est convoquée pour venir raconter de grands pans de la résistance algérienne avec en prime ses légendaires héros. Nul besoin de discours pour raconter cette période cruciale de l’histoire de l’Algérie. Les dessins sont parlants. Ils viennent conter le soulèvement et le parcours héroïque de certaines figures de proue de la révolution algérienne.
A travers cette exposition de peinture à l’acrylique et aux couleurs équilibrées, l’artiste peintre Mohamed Akil a voulu rappeler, une fois de plus, que la résistance algérienne constitue une fierté pour son peuple et un modèle pour les générations dans la défense de la patrie et l’affermissement de ses composantes civilisationnelles, culturelles et religieuses. Mohamed Akil est né en juin 1954 à Khemis Miliana. Il est le fils d’un maître couturier de costumes traditionnels des années 40. Son défunt paternel était un homme de grande culture et un ami de cœur des grands artistes de l’époque. Mohamed est toujours resté attaché à cet esprit convivial que son père lui a transmis en l’initiant à la culture en général. Etant enfant, il s’est toujours intéressé à la révolution en posant des questions à ses parents. Si le dessin n’avait aucun secret pour lui, il s’est lancé dans la bande dessinée par un pur hasard. Alors que tous les samedis étaient réservés aux projections dans sa ville, il est sollicité pour réaliser les affiches des films programmés. Mohamed Akil se plait à répéter à son entourage qu’il est un éternel amoureux du beau.
Adepte de l’élégance et de l’épanouissement, ses œuvres se targuent d’être à son image. En effet, ses œuvres artistiques s’inspirent de ces qualités qui dominent sa vie de tous les jours. Le visiteur l’aura compris : Mohamed Akil s’est fait un honneur, celui de ne point se défaire des racines de ses aïeux. Comme il le rappelle souvent et si bien. : «Je m’inspire des grands chanteurs que furent Cheikh Hamada et Cheikh Bouras.»