A Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, la majorité des ruelles qui mènent aux plages ont été obstruées par les riverains.
Ces accès qui sont perpendiculaires à l’allée principale sont obstrués par des chaînes métalliques et autres obstacles tels que les blocs en béton ou carrément des fûts remplis de pierres.
Cette situation crée continuellement des tensions entre les visiteurs qui se rendent sur la grève et les habitants qui ont accaparé ces portions de plage. Le nombre d’accès qui sont fermés dépasse l’entendement.
À partir de Coco-Plage jusqu’à Tamentfoust, en passant par les plages de la Cigogne, les Ondines et la Frégate, tous les accès sont contrôlés par les riverains qui ne laissent aucune voiture ni piétons descendre vers le bord de mer. «C’est une situation anormale, car la plage appartient à tout le monde, y compris aux étrangers au quartier», fulmine un ancien habitant de la commune de Bordj El Bahri.
Et d’ajouter : «Durant les années 1990, il n’y avait aucun accès fermé. Toutes les venelles qui menaient au rivage étaient ouvertes et les riverains n’installaient pas d’obstacles pour empêcher les voitures ou les piétons de rejoindre la mer.»
D’après notre interlocuteur, cette pratique a commencé au début des années 2000. «Le phénomène a pris de l’ampleur au début des années 2000 et n’a cessé de s’amplifier jusqu’à atteindre des proportions inquiétantes, étant donné que la majorité des accès ont été obstrués, pénalisant de surcroît les visiteurs et les habitants de la commune qui ne peuvent plus se rendre dans certaines parties du littoral qui sont en principe le bien de tous», déplore-t-il.
Et de préciser : «Certains habitants de la commune de Bordj El Bahri, les pêcheurs en particulier, ont prit attache avec les autorités locales dans le but de trouver une solution à ce problème, en vain, puisque aucune mesure n’a été prise par les responsables locaux pour ouvrir les rues fermées.
Pis encore, certaines rues descendantes étaient autorisées d’accès pour les gens qui veulent s’y rendre à pied. Maintenant elles ne le sont plus, car les riverains ont imposé même aux piétons, l’interdiction.
Les rues qui sont les plus hermétiques sont celles où il y a de grandes demeures.»
Le problème se pose également au niveau du Chemin des ruines, où la plupart des maisons qui sont construites au bord de la mer s’accaparent une portion du rivage. Les maisons, qui s’alignent sur une distance d’environ 800 mètres, ont toutes des façades qui donnent sur la mer.
Cependant, aucun écart n’a été laissé entre une maison et une autre pour permettre l’accès à la mer. «C’est une configuration qui laisse perplexe. Comment peut-on ne pas laisser d’accès à la mer sur 800 mètres. Cette situation est donc voulue.
Concernant les autres accès au rivage, il est impératif de les ouvrir en perspective de l’ouverture de la saison estivale. Cela permettra à tous les estivants d’accéder aux plages sans encombre et sans avoir à faire aux riverains», conclut notre source.