L’infrastructure est dans un piteux état : Vers la fermeture de la maison de la presse de Tizi Ouzou

01/02/2025 mis à jour: 22:15
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La maison de la presse Malik Ait Aoudia de Tizi Ouzou abandonnée

Décidément, la fermeture de la maison de la presse Malik Aït Aoudia de Tizi Ouzou semble être imminente. La situation de cette infrastructure abandonnée par les autorités locales depuis sa mise en service en 2017 ne cesse de se dégrader, de manière à susciter même l’inquiétude sur l’état de la bâtisse. 

Les services concernés doivent intervenir pour effectuer des travaux de renforcement de la structure, étant donné que le béton de la ceinture de la plateforme se détache des murs. Le sous-sol qui sert de parking est souvent inondé. Construite sur un terrain marécageux, la maison de la presse Malik Aït Aoudia  est dans un état de délabrement indescriptible. Elle n’offre aucune condition favorable  au travail. 

Son personnel se limite à un gardien. Outre l’état de l’extérieur de la bâtisse, les sanitaires sont délabrés, le toit de la grande salle qui devait servir de médiathèque tombe en lambeaux et ses portes ne se ferment pas. 

Dans les couloirs, c’est l’obscurité car il n y a pas d’électricité. Interpellé dernièrement sur la situation de cet établissement, le wali de Tizi Ouzou, Aboubakr Essedik Boucetta, a déclaré : «Nous pouvons  offrir un  espace à la presse au niveau du siège  de la wilaya en attendant de voir qu’est-ce qu’il y a lieu de faire avec la maison de la presse Malik Aït Aoudia.» Les journalistes et correspondants dans la wilaya de Tizi Ouzou ont  longtemps attendu cette maison de la presse, un projet  financé par l’APW, qui se trouve, aujourd’hui, dans une situation qui risque malheureusement de ne plus faire profiter à la corporation à laquelle il est destiné. D’ailleurs, on parle même de l’opération de transfert de sa vocation car, dit-on, le problème réside dans sa gestion. «Qui gère cette maison de presse ?», s’interroge-t-on.

C'est la direction de l’administration locale (DAL) qui a signé les contrats d’affectation de bureaux avec les organes de presse, mais, ajoute-t-on, quand il s’agit d’intervenir pour assurer les tâches nécessaires à la préservation de la bâtisse, les services de la DAL rétorquent : «On ne peut rien faire.» Des confrères voient que la fermeture de cet établissement va à l’encontre des aspirations de la corporation qui a, durant plusieurs années, réclamé  la réalisation d’une maison de la presse à Tizi Ouzou.

 «C’est un acquis pour la corporation. Le transfert de cette bâtisse vers une autre vocation impliquera-t-il aussi sa débaptisation ?» souligne un autre journaliste.  
 

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