Le marché de l’immobilier dans la capitale a connu durant la période 2017-2021 une tendance baissière pour ses deux segments, appartements et maisons individuelles, en raison notamment de l’effort consenti par l’Etat en matière d’offre de logement, et ce, d’après les nouvelles données de la mercuriale des prix immobiliers, publiées par la Caisse nationale du logement (CNL).
Pour la wilaya d’Alger, les prix de vente des appartements ont cumulé une baisse de l’ordre de 3% durant ce quinquennat.
Durant le premier trimestre 2017, le prix moyen annoncé à la vente au niveau de la capitale était de 195 000 DA le mètre carré, pour un appartement d’une surface moyenne de 91 m2, et ont atteint le prix moyen de 189 000 DA par mètre carré. Quant aux maisons individuelles, ces dernières ont enregistré une baisse cumulée de 23% depuis 2017.
Pour sa part, le prix moyen annoncé à la location d’un appartement durant le premier trimestre 2017 était de 56 000 DA, pour une surface moyenne de 90 m2. Pour le dernier trimestre 2021, le prix moyen annoncé à la location était de 52 000 DA.
Les prix ont cumulé ainsi une baisse de l’ordre de 6% depuis 2017. Concernant les maisons individuelles, le prix moyen annoncé à la location dans la wilaya d’Alger était de 128 000 DA, durant le premier trimestre 2017, tandis que le prix moyen annoncé durant le dernier trimestre 2021 était de 63 000 DA.
Le parc immobilier de la capitale a connu durant cette période quinquennale une augmentation significative du nombre de logements, situation qui s’est répercutée positivement de manière directe sur le prix du mètre carré, que ce soit à la vente ou à la location. Les différents programmes de réalisation de logements dans le cadre de multiples formules sont un facteur prépondérant dans cette tendance générale de la baisse.
Jusqu’en 2017, la wilaya d’Alger a distribué plus de 100 000 logements de différents types (AADL, LPP, ou encore dans le cadre du logement social). De nouvelles cités tentaculaires ont été érigées un peu partout dans la capitale. Ce sont de véritables nouvelles villes qui ont vu le jour, aux quatre coins d’Alger.
À Réghaïa, pour ne citer que cette commune de l’est de la capitale, une grande cité d’immeubles a été réalisée au lieudit El Kerrouche, dans l’emplacement d’un ancien bidonville qui a été éradiqué. La cité compte 15 000 logements de type location vente. S’ajoutent à cela différentes cités réalisées dans la commune dans le cadre du logement promotionnel.
Résultat : dans la commune de Réghaïa, le prix du loyer a connu une baisse tangible. La même tendance baissière a été constatée pour la vente, que ce soit pour les maisons individuelles ou les appartements. La commune de Réghaïa est un exemple qu’on peut extrapoler pour la majorité des communes de la capitale, qui connaissent la même situation de décroissance des prix de l’immobilier, à l’instar des communes de Rouiba, Bordj El Bahri, Baraki ou encore Ain Naâdja.