Connaisseurs, exigeants et amoureux de leur équipe, les milliers de supporters de l’ESS ayant passé la soirée de vendredi sur les nerfs ont été unanimes à dire que les Noir et Blanc ont été décevants à tous points de vue.
Des plus laborieux, le compostage du ticket des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique dont le niveau est en perpétuelle régression, ne doit pas être le grain de sable… qui cache le désert. N’ayant pas su gérer le « coup » de main du Raja parti battre AmaZulu dans son antre de Durban, les Ententistes, manquant cruellement de confiance en soi ont le moins que l’on puisse dire fait le contraire de ce qu’il fallait faire.
Tombant sur un adversaire bien préparé, l’Aigle noir a montré ses limites et ses manques. Dépassés dans l’attaque, les duels, la prise de balle, la relance, le jeu simple, l’envie, le repli défensif, le positionnement sur le terrain où ils ont laissé des boulevards à des Guinéens en verve, les partenaires de Kendouzi n’ont pas tardé à céder une première fois.
Le début d’un long feuilleton hitchcockien. Profitant de la déficience de l’entrejeu sétifien dépassé, Bafour, des trente mètres, fusille l’infortuné Khedairia (25’). Le manque d’agressivité et d’engagement signalés à maintes reprises a été symbolisé par la deuxième réalisation des visiteurs, nullement perturbés par l’heureuse réalisation (47’) de Djahnit relançant son équipe au bon moment. Croyant avoir trouvé la solution et le bon chemin, les Sétifiens rechutent après moins de sept minutes d’euphorie.
Ce regain d’énergie, doublé sans nul doute d’un sursaut d’orgueil, a été trahi par une forme physique défaillante, un schéma tactique aléatoire et des joueurs transparents à l’image de Debbari, Ferhani, Daghmoum, Motrani, Boutiche et Benayad lequel a sauvé son petit match par deux buts. Terminant une confrontation à mettre aux oubliettes, avec en prime une supériorité numérique, les hommes de Rédha Bendris ont galéré pour passer l’écueil guinéen.
Tirée par les cheveux, la qualification n’est pas une fin en soi car le plus dur reste à faire. Soulagés à la fin de ce match fou, les supporters sétifiens n’ont pas été une fois de plus convaincus par la copie présentée par leur formation hors sujet. Ils n’ont pas été tendres envers certains éléments, des fantômes sur la verdoyante pelouse verte de ce temple du 5 Juillet.
Qualifiés avant l’heure, les Ententistes devraient présenter un meilleur contenu, le 2 avril prochain à Casablanca, où se jouera la première place du groupe B même si les protégés de Rachid Taoussi disposent d’une confortable avance de trois points et des faveurs des parieurs, tâtonnent encore. N’ayant rien à voir avec la phase de poules marquée par un niveau tout juste moyen, pour ne pas dire faible, la suite des événements exige une logistique à la dimension de la compétition et des objectifs, des moyens de récupération, une bien meilleure prise en charge d’un collectif non rétribué depuis des mois et un staff technique étoffé. D’autant qu’une formation qualifiée pour la plus prestigieuse compétition continentale ne peut tourner avec trois personnes et une équipe dirigeante « visible » que le jour des matches, et des victoires surtout.
Revoilà SCAEK !
Après avoir disputé cinq rencontres de la Ligue des champions sans le moindre logo sur le maillot, la formation phare de Ain Fouara a donné la réplique aux Guinéens de Horaya de Conakry avec le logo de SCAEK (société des ciments de Ain El Kebira - filiale de GICA).
Le retour du traditionnel sponsor de l’Aigle noir faisant face à une gravissime crise financière n’est pas passé inaperçu, a attiré l’attention des fans et des observateurs. Pour avoir d’amples informations sur l’éclipse et le retour de la société des ciments dont le siège social est basé à Sétif, El Watan a pris hier contact avec un proche du dossier, lequel a bien voulu nous répondre sous le sceau de l’anonymat. «SCAEK est liée à l’Entente de Sétif par un contrat de sponsoring couvrant la saison 2021/2022. Une clause du partenariat stipule que l’ESS est tenu d’évoluer en championnat national et en Ligue des champions d’Afrique avec le logo de notre société.
Pour on ne sait quelle raison, ladite clause n’a pas été respectée durant les quatre premières rencontres de la phase de poules. Et dire que la société a honoré ses engagements, estimés à 60 millions de dinars…», précise notre interlocuteur mettant ainsi un terme aux spéculations des uns et à la surenchère des autres. Notons par ailleurs que le délai fixé pour le versement de la première tranche du dû de Nabil Kouki et de ses collaborateurs prendra fin aujourd’hui.