Evoluant avec du plomb dans les jambes, les Sétifiens n’ont pas été capables de bousculer les Tunisois plus entreprenants et moins adroits devant les buts.
Le dernier ES Sétif-MC Alger a été le match de trop pour les gars de la capitale des hauts plateaux qui représentent pourtant le football algérien. Le niet de la Ligue professionnelle de football ayant relégué l’intérêt général au second plan, a, le moins que l’on puisse dire, impacté le rendement des Ententistes au bout du rouleau.
La fraîcheur physique a été prépondérante vendredi soir au 5 Juillet où l’ES Tunis a pratiquement fait cavalier seul. Evoluant avec du plomb dans les jambes, les Sétifiens n’ont pas été capables de bousculer les Tunisois plus entreprenants et moins adroits devant les buts.
Mal inspirés, les hommes de Rédha Djaidi buttent sur Khedairia, lequel a sauvé son équipe d’un véritable naufrage, lui a en outre permis de rester en vie et d’aborder la deuxième manche avec d’autres dispositions et intentions. Même si les circonstances ne seront pas un copié-collé, samedi à Tunis, l’Aigle noir écorné, faut-il, le rappeler une fois de plus par le facteur récupération, a tout à gagner dans l’affaire. Soutenu par son public qui revient après une «suspension» de plus de deux ans, le onze sétifien manquant cruellement de jus et de créativité ne pouvait bousculer un bloc tunisois en place et très bien organisé.
Sans un plan de jeu clair et une fraîcheur physique appropriée, l’ESS ne pouvait prendre le contrôle du match et dominer les débats. Avec une attaque stérile et une défense à la dérive, l’Aigle noir s’en sort bien. Infécond, le coaching de Rédha Bendris qui a sans nul doute dirigé son dernier match à la tête d’une formation blasée, a accentué les difficultés de son équipe. Puisque l’incorporation de Boudebous à la place de Djabou n’a pas pesé sur la défense adverse.
En prenant le poste de Daghmoum, Boutiche n’a pas fait mieux. Au grand dam des puristes et des fans ententistes déçus par la prestation de leurs protégés, lesquels n’auront pas la tâche facile à Radès où l’EST est intraitable. Les données et statistiques ne plaident pas en faveur des Sétifiens qui ne voyagent pas bien en Ligue des champions. En cinq déplacements cette saison (tours préliminaires et phase de poules), les partenaires de Djahnit n’ont inscrit que deux buts et gagné qu’un seul match.
C’est à la fois maigre et très insuffisant à ce stade de la compétition. Notons à toutes fins utiles qu’un fait saillant a marqué la confrontation disputée sans la VAR, la grosse bourde des organisateurs prenant les choses à la légère. Ces derniers n’ont pas jugé utile d’acheminer et d’installer à temps, un tel outil.
L’approche des organisateurs écorne davantage l’image du football algérien tiraillé par les querelles des membres de la fédération préoccupés ces derniers temps par leurs devenir et avantages. Pour revenir à notre sujet, l’Aigle noir qui n’a pas encaissé de but, garde ses chances, lui qui sera sauf revirement de dernière minute dirigé par un nouvel entraîneur. Arrivé mercredi en provenance d’Istanbul, Darko Novic n’a pas perdu son temps.
Avant d’assister au match en superviseur, il a suivi le dernier entrainement effectué jeudi au stade Mustapha Tchaker de Blida. Devant parapher hier un contrat six mois contre un salaire de 9000 euros, le Serbe a déjà entamé son travail. N’ayant pas le temps pour souffler, les Noir et Blanc mettant en ligne de mire la deuxième manche, ont repris les entraînements hier juste après la rupture du jeûne…