Ce qui arrive à la Ligue de Bouira est la parfaite illustration de l’OPA sur les ligues planifiée et orchestrée par des officiels de la Fédération en toute impunité. La Ligue de Bouira fait partie de celles qui ont été inscrites dans l’agenda des fossoyeurs du football. Ils agissent à découvert et en toute impunité, comme s’il n’existait ni Etat ni loi. Ils pratiquent leurs lois qui s’inscrivent hors cadre de celles de l’Etat algérien.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports, à travers ses responsables chargés de veiller au strict respect des lois, et la Fédération algérienne de football (FAF), ne semblent pas concernés par ce qui se passe à Bouira.
Le président de la Fédération, Charaf-Eddine Amara, est en premier comptable des dépassements et irrégularités commis par des membres de l’institution, dénoncés par des dirigeants bénévoles élus, mais qui n’ont pas trouvé d’échos auprès de lui, le garant du respect des statuts et règlements. Ce qui se passe à Bouira, et sans doute ailleurs aussi, est grave.
Il nécessite l’ouverture d’une enquête immédiatement qui doit être menée par une commission indépendante. Depuis quand le secrétaire général de la Ligue, celui de la Fédération et un simple membre de la commission de coordination des ligues imposent-ils leurs vues et décisions sur l’organisation d’une élection à la place de la commission électorale élue par l’Assemblée générale ?
Aux membres de la commission électorale qui martelaient devant lui que «les étapes du processus électoral relèvent des prérogatives exclusives de la commission électorale», un membre influent du Bureau fédéral aurait répondu : «Les élections au niveau des ligues de wilaya ne sont pas concernées par le code électoral de la FAF». Cette déclaration est grave et dénote la méconnaissance totale de l’intéressé des textes et lois qui régissent le football.
Il lui aurait suffi de lire l’article 1 alinéa 2 du code électoral de la FAF, et de la FIFA, qui précise dans le chapitre champ d’action : «Le présent code s’applique aussi aux élections au sein de toutes les entités subordonnées à la FAF». L’article est précis et clair comme de l’eau de roche.
Il est temps pour le MJS et la FAF de mettre un terme au carnaval qui se produit au niveau de la Ligue de Bouira et surtout écarter tous ceux qui sont impliqués dans les malheurs de cette ligue. Ils se reconnaîtront. Faut-il rappeler que lors de la dernière Assemblée générale élective de la ligue, tenue il y a plusieurs mois, il y a eu violation de l’article 48 des statuts de la ligue (droit de vote) qui précise que «chaque membre est tenu de payer une cotisation annuelle fixée par l’Assemblée générale.
Le non-paiement des cotisations d’une année antérieure entraîne la perte de la qualité de membre de la Ligue de wilaya de football et du droit de vote». Sur les 51 membres qui composent l’Assemblée générale un seul était à jour de ses cotisations, l’ancien président Noureddine Bakiri. Tous les autres n’avaient pas le droit de voter en vertu de l’article cité ci-dessus. L’Assemblée générale a quand même été validée. Où étaient les services du MJS et ceux de la FAF ?