Dans le football, les scandales rattrapent toujours leurs auteurs. C’est le cas aujourd’hui de la Fédération algérienne de football (FAF) qui a souvent rendu des décisions non conformes à ses statuts.
La ligue de wilaya de Bouira en est la parfaite illustration. Depuis sa déstabilisation planifiée et dirigée contre son ancien président Noureddine Bakiri, à partir de 2018, elle n’a plus retrouvé sa stabilité, ni un fonctionnement normal. Au mépris des statuts de la ligue et de la fédération, des actions et actes ont été menés contre cette structure et ses hommes.
Résultat des courses, la ligue de Bouira navigue à vue d’œil et fait face à de nombreux problèmes qui entravent le retour à la normale. Dans le flot de difficultés qui bloquent toujours le retour à la légalité, la fédération via son secrétariat général vient d’ajouter une couche en prononçant la suspension de deux experts et leur remplacement par deux autres sans aucune forme de procès.
Les statuts sont clairs. Un élu ne peut être suspendu que par l’Assemblée générale qui l’a élu. Les deux bannis n’ont même pas eu le droit de se défendre devant un organe juridictionnel sur les raisons de leur suspension. Selon l’un des deux membres éjectés de l’Assemblée générale, «il s’agit du fait du prince. Le secrétaire général de la FAF, D’bichi, sans aucune forme de procès et au mépris des statuts, nous a bannis de la liste des membres de l’Assemblée générale.
Lorsque je lui ai demandé le motif de notre radiation de la liste des membres du bureau, je rappelle que nous avons été élus sur la liste du collège des experts, il m’a répondu : ‘‘J’ai des rapports qui indiquent que vous avez perturbé le déroulement de l’Assemblée générale’’. Maîtrise-t-il les statuts qui régissent l’activité de la ligue ? Je doute fort.
Nous sommes des élus et notre mandat s’achève en 2024. Pourquoi nous suspendre et ensuite nous remplacer ? A ma connaissance, le choix des experts relève de la compétence exclusive du Bureau fédéral. Cette question lui a-t-elle été soumise lors de l’une de ses dernières réunions ? Selon un membre du bureau fédéral interrogé sur le sujet, la question de notre suspension et surtout de notre remplacement n’a jamais été évoquée en réunion du BF.
On demande l’ouverture d’une enquête et l’intervention du président de la fédération». Les deux membres suspendus et remplacés par le SG de la FAF n’ont pas cessé, au cours des derniers mois, de dénoncer ce qu’ils qualifient de «graves dérives commises au niveau de la ligue de Bouira. Nous n’avons cessé de dénoncer les dysfonctionnements et revendiqué le retour à la légalité».