La Ligue nationale de football amateur (LNFA) a décidé, récemment, d’interdire le recrutement à douze clubs évoluant en Ligue 2.
Ces clubs sont le MC El Eulma, l’AS Khroub, l’AS Aïn M’lila, le CA Batna, l’ASM Oran, le MO Constantine, le NA Hussein Dey, le RC Kouba, l’USM Annaba et de l’USM El Harrach. Ils sont endettés envers d’anciens joueurs ou encadreurs qui ont saisi la Chambre de résolution des litiges (CRL) et par voie de conséquence ils ont été interdits de recrutement durant la saison en cours.
Évidemment, cette décision est juste dans la mesure où un club ne doit pas fonctionner avec un budget supérieur à ses moyens. Mais elle aurait été plus juste si elle a été appliquée de la même manière et avec la même rigueur avec toutes les équipes. Car, tout le monde sait que la plupart des équipes, en particulier celles dites professionnelles, sont endettées.
Le football national n’est pas rentable, les dépenses sont toujours plus importantes que les rentrées. Or, des clubs qui étaient endettés de plusieurs milliards se sont vus rachetés par des entreprises étatiques et leur dettes épongées d’un revers de la main.
D’autres, et ils sont nombreux, doivent se contenter de petites subventions des autorités locales.
Ces mêmes clubs qui, par le passé durant la réforme, avaient pourtant grandement contribué à l’épanouissement du football national car, ils étaient stables sur le plan financier et même récemment, avec peu de moyens, ils ont formé les meilleurs joueurs sur le marché local. Ils constituent le réservoir du football national. Il suffit juste de leur accorder un peu plus de moyens pour pouvoir retrouver leur stabilité.
Aujourd’hui, ces mêmes clubs sont criblés de dettes et baignent dans une instabilité criante. Il y a, entre autres, le MC Oran (Ligue 1) dont l’arrivée de l’entreprise Hyproc coince toujours.
Deux autres clubs, le Hilal Chelghoum Laïd et le RC Arbaâ, qui viennent d’être relégués, conséquence de plusieurs paramètres dont le manque de finances, sont interdits par la Ligue de football amateur (LNFA) de recrutement durant la nouvelle saison. Ces mêmes clubs risquent de vivre une saignée durant l’intersaison.
En parcourant la liste des clubs cités plus haut, on remarque qu’ils ne sont pas des moindres, mais plutôt un label ayant donné beaucoup au football national. Les clubs des deux paliers doivent bénéficier des mêmes avantages (ou presque) pour espérer une relance du football national.