Après la Fédération algérienne de football (FAF) et ses démembrements (ligues), c’est au tour des clubs de Ligue 1 de se préparer à la visite des services spécialisés dans le domaine du contrôle financier.
La veille du week-end qui coïncidait avec l’ouverture du «procès de la FAF», une information a fait le tour des rédactions. Les clubs pros de la Ligue 1 recevront bientôt la visite d’équipes chargées de l’inspection financière. C’est une première. Elle s’inscrit dans le programme d’inspection et de contrôle du chapitre financier des clubs de l’élite. A priori, l’Etat veut mettre de l’ordre dans le chapitre financier.
Il est vrai que le «football professionnel» marche sur la tête. Après 13 ans d’existence, le «football professionnel» fonctionne en marge des règles du professionnalisme et du code de commerce qui régit les sociétés par actions (SPA). C’est un professionnalisme sauvage, et son argent échappe à tout contrôle. Pire, il ne génère que du déficit, chose totalement incompatible avec le professionnalisme.
Ce dernier est supporté à bout de bras par le Trésor et les pouvoirs publics. Le plus dramatique est qu’il fonctionne depuis son lancement sans aucun mécanisme ni règle de régulation. Ailleurs, il est impensable que le football professionnel ne soit pas sous la loupe de la Direction de contrôle et de gestion du football (DCGF), véritable gendarme qui veille sur la santé financière des clubs et l’intégrité des rencontres et de la compétition.
Les clubs qui ne disposeront pas d’une comptabilité nickel, où chaque dinar est dépensé à bon escient, il y a un risque pour leurs dirigeants de faire un tour aux tribunaux. L’inflation, injustifiée, des salaires a fait déborder le vase. L’arrivée d’entreprises publiques dans le football à travers l’achat des actions et des SPA tout court, n’a pas produit l’effet escompté. Au contraire. L’Etat a décidé de mettre de l’ordre dans la gestion des clubs.