L’Organe chargé de la lutte contre l’immigration clandestine en Libye a rapatrié mardi vers leur pays 174 Nigérians en situation irrégulière, selon les autorités libyennes.
«L’Organe de lutte contre l’immigration clandestine a entamé mardi une opération de rapatriement de 174 migrants irréguliers d’origine nigériane», dont 39 femmes et 6 enfants, a déclaré le général Mohamad Baredaa, responsable de la sécurité de cette institution qui dépend du ministère de l’Intérieur, cité par l’AFP. Ces opérations, qui sont effectués par avion ou par la route selon les nationalités, «vont se poursuivre au cours des prochaines semaines», a affirmé le responsable. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui opère sur tout le territoire libyen, aide, à travers le programme de retour humanitaire volontaire (VHR), les migrants bloqués en Libye ou en situation de vulnérabilité, désireux de rentrer dans leur pays d’origine.
Passeurs et trafiquants ont profité du climat d’instabilité qui règne en Libye depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011 pour développer des réseaux d’immigration clandestine. Le pays nord-africain, situé à quelque 300 kilomètres des côtes italiennes, est l’un des principaux pays de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants, en majorité d’origine subsaharienne, désireux de rejoindre l’Europe par la mer au péril de leur vie.
«Le nombre de migrants qui ont perdu la vie ou ont disparu au cours de leurs voyages migratoires sur des routes à l’intérieur ou à partir de la région MENA (Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ndlr) en 2023 est passé à 4984, contre 3820 en 2022», selon un rapport de Missing Migrants, un projet de l’OIM. «La Tunisie compte le plus grand nombre d’incidents enregistrés suivie par la Libye avec 683 décès enregistrés», de clandestins qui sont partis pour la plupart de villes de l’Ouest libyen, lit-on dans ce rapport publié mi-juin.