Le gouvernement libanais a annoncé ce lundi 31 janvier le démantèlement de 17 réseaux d’espionnage au profit d’Israël ces dernières semaines. Les deux pays, qui n’ont pas de relations diplomatiques, sont techniquement en guerre depuis 1948.
Présentée par des sources de sécurité comme la plus grande opération de contre-espionnage contre des réseaux pro-israéliens menée au Liban, l’opération a permis l’arrestation de 21 suspects dans différentes régions du pays. Ces personnes appartiennent à 17 réseaux indépendants les uns des autres, chargés de collecter des informations sur l’armée libanaise, le Hezbollah, le mouvement palestinien Hamas, ainsi que sur des responsables officiels libanais, des chefs de partis et des ONG.
L’enquête a commencé après une explosion survenue dans des circonstances mystérieuses, en décembre dans le camp palestinien de Bourj Chamali, dans le sud du Liban.
Parmi les suspects figurent un membre actif du Hezbollah, arrêté par le service de sécurité du parti, ainsi qu’un ressortissant syrien, appréhendé à Damas par les autorités syriennes.
Celles-ci ont été averties par le Hezbollah. Des sources concordantes affirment que la plupart des suspects ont été recrutés via les réseaux sociaux et certains ne savaient pas qu’ils travaillaient pour le compte d’Israël.