Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a vendu son âme, sa dignité et son rang pour 105 000 malheureux dollars.
C’est le prix qu’a mis sur la table son mentor, Gianni Infantino, le président de la FIFA, pour remplir ses obligations envers la FIFA et la CAF d’envoyer la sélection U17 en Algérie pour participer à la CAN de la catégorie qualificative à la Coupe du monde que peut-être le Maroc organisera. C’est un autre sujet.
Pendant des mois, le bouffon du makhzen, monté sur ses grands chevaux, jacquetait et menaçait l’Algérie de lourdes sanctions parce qu’elle a fermé son espace aérien aux avions de Sa Majesté. Alors que l’Algérie se concentrait sur la préparation matérielle de la CAN U17, Fouzi Lekjaa versait dans l’agitation.
Finalement, le Maroc est venu en Algérie à bord d’un avion battant pavillon étranger (roumain), son équipe des U17 a entamé le tournoi dimanche par une victoire contre l’Afrique du Sud (2-0) à Constantine. Depuis, il a disparu des radars.
Plus d’apparition publique, plus de déclarations enflammées et plus de menaces envers l’Algérie. Son chef, le patron de la FIFA, lui a demandé de ravaler sa salive. Il s’est exécuté comme la baudruche qu’il est. Tout cela, parce-que la FIFA a décaissé la misérable somme de 105 000 dollars pour que le Maroc ne fasse pas l’impasse sur la CAN U17 en Algérie.
L’Algérie a fait une bien meilleure proposition. Elle s’est proposée de convoyer la sélection U 17 du Maroc à bord d’un avion de la compagnie nationale Air Algérie. Le président de la FRMF a refusé. Lorsque la FIFA lui a soumis la même proposition, pour sauver sa compétition, il a accepté. Cet épisode renseigne sur la véritable stature de cet homme présenté comme un dirigeant incontournable à la CAF.
Finalement, il ne mérite pas cette aura. A présent, la fédération algérienne de football (FAF) doit l’attaquer devant la FIFA pour les accords de partenariat (plus d’une trentaine) qu’il a signés avec des fédérations africaines. Il y a un conflit d’intérêt que la FIFA est appelée à dénoncer. C’est le début de la fin pour le président de la FRMF.