Dans une déclaration à la Télévision algérienne, M. Rezig a fait savoir que la décision d’accorder l’exclusivité à l’OAIC pour importer les légumineuses, prise récemment, concernait les produits destinés aux industriels, ajoutant qu’elle venait compléter la même décision prise l’année écoulée relative à l’achat pour la revente en l’état. Cette décision vise à mettre un terme à l’importation «aléatoire» qui a impacté la production nationale dans le domaine des légumineuses, notamment après que les agriculteurs ont réalisé, ces dernières années, une production importante, précise le ministre qui a souligné, dans ce sens, les efforts déployés par l’Etat pour la relance de cette filière, notamment à travers l’augmentation des superficies dédiées à cette agriculture et des prix d’achat de céréales. La décision s’inscrit également dans le cadre des efforts visant la réalisation de la sécurité alimentaire, où l’Etat a réussi, à travers l’OAIC, à maîtriser les opérations d’approvisionnement du marché et à intervenir pour subventionner les prix en cas de hausse des prix dans les marchés internationaux. Elle permet également d’éviter toute anomalie en ce qui concerne l’alimentation du marché en légumineuses et de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, a poursuivi M. Rezig.
Le ministre a ajouté que le gouvernement avait pris la décision d’octroyer l’exclusivité des importations à l’OAIC l’année dernière, mais avait décidé de la mettre en œuvre progressivement, sur deux étapes, la première phase (appliquée en 2022) relative aux produits destinés à la vente en l’état, tandis que la deuxième phase (qui s’applique à partir de 2023) concerne les légumineuses destinées à la production par les industriels. M. Rezig a souligné que cette décision n’entraînera aucune fluctuation dans l’approvisionnement du marché national, compte tenu de l’efficacité de ce mécanisme, qui a été mis en place à partir de l’année dernière 2022 en ce qui concerne les céréales.
L’année dernière, le gouvernement avait décidé d’accorder l’exclusivité d’importation des céréales à l’OAIC, sans qu’il n’y ait «d’impact sur le marché, vu que les industriels de ce domaine poursuivent leurs activités. Aucune fermeture n’a été enregistrée», selon le ministre, qui ajoute dans le même sens que les produits de la semoule, de la farine et les pâtes sont disponibles à des prix stables, malgré leur flambée sur les marchés mondiaux, grâce à la subvention de l’Etat. Le ministre a souligné que la décision d’attribuer l’exclusivité d’importation à l’OAIC ne priverait pas les commerçants locaux de s’approvisionner sur les marchés internationaux, affirmant que les établissements spécialisés en la matière poursuivront leur activité et que toutes les quantités dont elles ont besoin leur seront fournies par l’Office. A ce propos, le ministre a appelé tous les industriels de la filière des légumineuses au nombre d’une dizaine, à prendre attache avec l’OAIC afin d’arrêter leur programme d’importation, en fonction de leur besoins, et de discuter des formules appropriées pour la mise en œuvre de cette décision.