Les prérogatives et l’expertise

21/12/2024 mis à jour: 09:37
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La révision des codes communal et de wilaya aborde sa dernière ligne droite avec la finalisation du travail des experts et en attente d’un enrichissement et des observations des représentants des partis politiques siégeant dans les assemblées élues. 

Les nouvelles dispositions introduites dans les avant-projets de loi favoriseront la stabilité au sein des APC et des APW, les mettant ainsi en situation de conduire dans les meilleures conditions les programmes de développement affectés aux collectivités territoriales. 

Il aura fallu plusieurs années pour déterminer l’origine des dysfonctionnements dans les instances locales, avec des répercussions dommageables sur la bonne marche des projets inscrits et budgétisés. 

La défaillance des structures élues continue d’être observée dans nombre de localités, rendant urgent un réaménagement du cadre législatif régissant les assemblées communales et de wilaya. Les walis font montre ces dernières années d’un grand dynamisme et d’une réelle réactivité par rapport aux questions de développement et face aux attentes des populations. 

Ce niveau d’efficacité et de présence affiché par les représentants de l’administration contraste avec une forme d’effacement des élus locaux, amenant les citoyens à s’interroger sur la portée de leurs missions et du mandat qui leur est confié. 

Avec la réhabilitation et le renforcement attendus du rôle et des prérogatives des membres des APC et des APW, à la faveur des nouveaux textes de loi, il sera possible d’atteindre une complémentarité agissante entre les assemblées locales et les exécutifs de wilaya, dans la réalisation et le suivi des investissements publics au rythme et dans le sens des aspirations des citoyens.

L’intervention des experts ne s’arrête pas à l’élaboration des dispositifs législatifs et réglementaires, elle répond également à une demande d’assistance des différents responsables et gestionnaires des affaires publiques, en identifiant les axes de travail les plus urgents et les opérations d’envergure à entreprendre pour assurer un développement harmonieux au profit des populations. 

Un saut qualitatif dans la gestion des collectivités sera opéré en intégrant les conclusions et les recommandations des spécialistes qui ont disposé des outils et de la technicité nécessaires à l’examen des secteurs d’activité. La Cour des comptes a pointé, dans son dernier rapport, la gestion du service public d’assainissement, un dossier qui échoira indubitablement sous le sceau de l’urgence aux prochaines assemblées locales. 

Les constats établis dans ce rapport commandent d’enclencher des chantiers à plusieurs niveaux pour résorber les retards relevés dans ce secteur névralgique, en lien direct avec l’exigence de préservation de la santé publique. Les élus locaux ont une large part de responsabilité à assumer en engageant les opérations requises dans les villes et villages, en donnant une résonance aux requêtes antérieures émanant des habitants. 

Les autorités en charge des programmes sectoriels sont également appelées à hâter la mise en œuvre de projets parfois oubliés, à l’image des stations d’épuration autour des barrages hydrauliques. 

Le seuil des 80% des eaux usées qui se déversent dans la nature doit être ramené à un niveau beaucoup moins alarmant, et ce, dans le double objectif d’éloigner les risques d’apparition de maladies et de rendre les territoires plus attractifs en perspective d’un essor de l’activité touristique.

Les walis actuellement en exercice ont acquis une véritable expertise dans la bonne gouvernance adaptée aux localités et qui peut efficacement soutenir l’action des APC. 

Des communes improprement qualifiées de pauvres se sont révélées, à l’issue de récentes visites d’inspection, riches en structures demeurées à l’abandon et qui peuvent constituer une source de financement pour la municipalité, ou renforcer les équipements de secteurs prioritaires, comme la santé et la jeunesse. 

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