Les locataires réclament l’intervention de l’ENPI : Le centre des affaires délaissé

15/08/2024 mis à jour: 07:30
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Les locataires réclament l’intervention de l’ENPI Le centre des affaires délaissé

Appartenant à l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), ex-EPLF, le centre des affaires El Wouroud de Blida est à l’abandon. 


En effet, les deux ascenseurs du grand édifice de 5 longs étages, situé au centre-ville, sont en panne depuis plusieurs mois, obligeant ainsi les malades et les personnes âgées à monter plusieurs étages pour passer un contrôle à la Casnos par exemple (4e étage) ou aller au service du registre de commerce (CNRC). Un véritable calvaire pour ces personnes vulnérables, surtout en cette saison estivale, où le mercure et l’humidité sont au plus haut niveau. Aussi, la pompe servant à faire monter l’eau n’est plus fonctionnelle depuis un mois, poussant les femmes de ménage à ne pas faire l’entretien du centre, ce qui donne un décor poussiéreux et répugnant aux lieux. Les occupants des locaux sont, pour leur part, contraints de ramener l’eau de l’extérieur, en bouteille ou bidon pour leurs différents besoins !

Côté ENPI, ce n’est pas les promesses qui manquent. «On va dépêcher des techniciens pour détecter les sources des pannes et procéder à la maintenance. C’est juste une histoire de quelques jours», réplique-t-on. Mais à ce jour, des semaines et des mois sont passés. En vain. Jusqu’à quand ?

En dehors du problème de l’eau et des ascenseurs, le manque d’agents d’entretien ne cesse d’irriter les occupants des lieux et les visiteurs.

Cinq hauts et spacieux étages ne sont entretenus quotidiennement que par deux femmes de ménage seulement, ce qui rend la tâche de l’entretien un service difficile à assurer. «Notre centre devait avoir, logiquement, un agent d’entretien pour chaque étage pour pouvoir le nettoyer convenablement et minimiser la pression quotidienne sur les deux qui existent», propose un propriétaire d’un local. Un autre regrette l’absence d’un agent jardinier pour entretenir les plantes et les roses : «Au début, le centre possédait un jardinier qui les entretenaient régulièrement. Une manière de répondre à la vocation de l’édifice puisqu’il est baptisé centre El Wouroud (roses). Depuis environ dix ans, le jardinier est sorti en retraite, mais non remplacé. Résultat : pratiquement aucune rose au centre… des roses.»

Fermeture le week-end !

D’autres propriétaires dénoncent le sérieux problème d’étanchéité. En effet, à chaque tombée de pluie, le centre devient vite inondé à l’extérieur des locaux, même parfois à l’intérieur, ce qui ne cesse de fragiliser la bâtisse. 
En voulant s’organiser et ne pouvant plus activer dans un environnement pareil, des propriétaires et des locataires se sont réunis à maintes reprises pour énumérer tous les problèmes auxquels ils font face au quotidien et essayer de proposer des solutions. 

Ces initiatives ont pratiquement toutes été vouées à l’échec. En 2017, un appel a été lancé au wali de l’époque et ce dernier s’est déplacé sur les lieux pour constater de visu son état. Après sa visite, une réunion avec les occupants du centre a été programmée, où ils avaient fait part des lots de problèmes auxquels ils font face au quotidien. 
Même si le wali n’a aucune autorité directe sur le centre, puisqu’appartenant à une entreprise, il avait joué surtout la carte de l’intermédiaire.

Certes, les choses se sont plus ou moins améliorées à l’époque, mais cela relevait juste d’un provisoire limité dans le temps. Un autre problème a surgi ces derniers mois et qui ne cesse d’agacer les occupants de l’établissement. Il s’agit d’une note établie par l’ENPI interdisant son ouverture les vendredis après-midi. Une décision jugée «bizarre» du moment où certaines activités nécessitent des permanences et un travail quotidien, même durant les week-ends.

«En voulant regagner mon bureau pour un travail d’urgence un jour de vendredi, l’agent de sécurité m’avait interdit l’accès sous prétexte qu’il était 11h45 et que la fermeture du centre était prévue à midi. Cela m’a poussé à retourner bredouille au détriment de mon boulot. Les responsables de l’ENPI ne savent-ils pas que ceux qui exercent dans l’activité libérale ou les responsables d’une entité publique, comme le CNRC, la CASNOS, le CMS de la Sonatrach... peuvent avoir une urgence professionnelle à tout moment !?», regrette un locataire. 
 

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