Les locataires de la cité AADL Safsaf (Annaba) interpellent le ministre de l’habitat : Silence, on squatte les parties communes en toute impunité

08/02/2022 mis à jour: 04:48
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Un exemple concret d’accaparement des parties communes dans un site AADL à Annaba

Longtemps décriées pour la mauvaise gestion des sites AADL, Gest-Immo le confirme jour après jour à travers la négligence de ses employés.

 Cette fois-ci, la dénonciation vient des locataires de l’AADL Safsaf (Plaine Ouest) de Annaba. Dans cette cité, le chef de site ne semble pas être en mesure de constater, encore moins de stopper, les innombrables dépassements tel qu’on est arrivé jusqu’à squatter les parties communes, au vu et au su des représentants de Gest-Immo. 
 

Outre des restaurants dégageant à longueur de journée des fumées suffocantes, dont les victimes sont les locataires des premiers étages, les trottoirs de l’immeuble, quant à eux, sont désormais la «propriété» des commerçants. Comble de l’impunité, dénoncent les locataires, «La palme d’or des dépassements revient à un médecin qui, propriétaire d’un local commercial au premier étage du Bat n°1, l’a transformé en un cabinet en lui intégrant toute la partie commune. Pour ce faire, il a installé un chantier avec échafaudage allant jusqu’à s’approprier de tout l’espace, à ciel ouvert, du balcon, considéré sur les plans de l’immeuble comme étant une partie commune. 
 

Constatant le silence assourdissant du chef de site, il a installé un coffrage et érigé en dur une dalle horizontale de plusieurs mètres de longueur et plus de dix centimètres d’épaisseur, pour servir de support pour une façade vitrée de près de dix mètres». Paradoxalement, le chef de site n’a rien vu, même si le chantier a duré plusieurs semaines, soit depuis décembre 2021 ? S’étonnent avec beaucoup de doutes les locataires qui se considèrent victimes de cette négligence. 
 

En effet, cette construction représente une menace pour la sécurité des locataires, surtout lorsqu’on sait que la cité AADL Safsaf est implantée dans un quartier chaud de Annaba. 
 

«Cette illégale extension, érigée par ce médecin dans une partie commune de notre immeuble, donne directement, aux éventuels cambrioleurs, l’accès aux balcons des habitants du 2e étage, en l’occurrence, deux journalistes. Une menace sur la sécurité des habitants qui ne semble pas déranger, outre mesure, le chef du site dont la conduite à tenir est une action en référé pour arrêter les travaux au début des travaux», estiment l’avocat des plaignants. Contacté, le chef de site s’en lave les mains : «Allez discuter avec le médecin en question pour trouver une solution. En ce qui me concerne, je suis administrativement couvert.» 
 

Une déclaration qui a irrité plus d’un locataire, sachant qu’au début, face aux plaignants, il s’est engagé à sommer le médecin squatteur, à libérer les parties communes. Sa version a été démontée en pièces par le directeur régional de Gest-Immo dont le siège est implantée à Annaba. 
 

«J’étais en congé et en déplacement lorsque ce chantier a été installé. Dès mon retour, j’ai constaté ce dépassement et envoyé un questionnaire au chef de site, l’interrogeant sur sa passivité quant à ce squattage flagrant. Sa réponse n’était guère convaincante. 
 

Ce qui lui a valu des mesures disciplinaires. Une action en justice a été engagée à l’encontre de ce médecin pour reprendre l’espace squatté, non sans dommages et intérêts», a-t-il déclaré à El Watan. 

Se sentant abandonnés malgré le paiement régulier des charges, les locataires victimes de ce dépassement ont aussi déposé plainte contre ce médecin et interpellent le ministre de l’Habitat ainsi que le DG de Gest-Immo à l’effet de prendre les mesures qui s’imposent face à cette négligence caractérisée dont les conséquences sont la menace sur la sécurité des biens et des locataires de l’AADL Safsaf Annaba. A suivre…

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