Loin de se résorber, la situation sanitaire des derniers jours au niveau des trois établissements publics hospitaliers (EPH) de la wilaya de Jijel semble se stabiliser, selon des indications recueillies auprès de sources médicales.
Ces dernières indiquent que hormis l’EPH Bachir Mentouri d’El Milia, où la situation paraît moins préoccupante, au niveau de ceux de Jijel et Taher, on continue de subir une certaine pression, bien qu’on se réjouisse, un peu, que la situation soit moins alarmante qu’il y a quelques semaines. Les informations recueillies donnent une situation plus préoccupante au niveau de l’EPH de Jijel.
Jeudi dernier, dans une déclaration à la presse en marge de sa réunion avec les nouveaux P/APC, le wali de Jijel, Abdelkader Kelkel, avait déclaré qu’il était encore enregistré «en moyenne 10 cas de contamination quotidiennement». Une source hospitalière à l’EPH de Jijel nous confirmera la stabilisation concernant les nouvelles contaminations, en montrant néanmoins une position moins catégorique pour ce qui est des décès. «On enregistre encore des décès», nous dira-t-elle sur un ton désolé.
Contactée, une source hospitalière à l’EPH de Taher dépeindra le même scénario qu’à Jijel, soulignant toutefois que la baisse tant souhaitée des contaminations n’a pas encore atteint le seuil espéré, bien que l’état actuel des choses plaide pour une stabilisation. Comme pour Jijel, notre interlocuteur regrette, lui aussi, qu’il y ait encore des décès. L’autre volet qui désole les professionnels de la santé est le faible taux de vaccination.
En effet, si les vaccins sont disponibles en quantité au niveau des différents centres de vaccination, il semble a contrario que c’est plutôt le citoyen qui n’est pas disposé à se faire vacciner. Et pourtant, nous dira un médecin de l’hôpital de Jijel, la vaccination a montré son utilité.
Poussant son argumentaire, il nous affirmera que les données disponibles à leur niveau montrent que plus de 90% des malades hospitalisés ne sont pas vaccinés, et que 95% des personnes en réanimation ne le sont pas non plus. C’est dire les appels sans cesse répétés pour pousser les gens à se faire vacciner.
Pour les points positifs, on relèvera, selon notre interlocuteur, la marge de manœuvre qui demeure entre leurs mains jusque-là, puisque, nous dira-t-il, «les lits dédiés exclusivement à la Covid-19 ne sont occupés qu’à 50%», se réjouissant au passage qu’on n’ait pas pour le moment obliger de vider des services pour y installer des malades contaminés.
Enfin, on ne cessera de relever les difficultés d’accéder à l’information officielle. Une situation qui persiste dans la wilaya de Jijel, rendant très compliqué le travail de la presse qui se retrouve toujours face à un véritable black-out.