La réhabilitation a commencé par le lancement de chantiers titanesques de restauration du vieux bâti qui constitue un atout patrimonial, architectural et urbanistique impressionnant.
Alger est confrontée à une série de problématiques touchant directement au cadre de vie de ses habitants. C’est pour cette raison que la capitale est depuis quelques années au cœur de programmes de réhabilitation, de rénovation et d’améliorations urbaines de toutes sortes.
La réhabilitation a commencé par le lancement de chantiers titanesques de restauration du vieux bâti qui constitue un atout patrimonial, architectural et urbanistique impressionnant. Des ensembles immobiliers divers datant de l’époque coloniale et même avant ont été restaurés.
Certains de ces sites ont retrouvé leur lustre d’antan, en bénéficiant d’une remise en l’état, à travers un ravalement des immeubles, la réfection des terrasses, les installations électriques, l’assainissement et leurs étanchéités et même la suppression des antennes paraboliques au profit d’installations collectives modernes...
Révision des instruments urbanistiques
Quelque 120 000 vieilles bâtisses, dont certaines construites depuis trois siècles, ont subi des opérations de diagnostic et ont été expertisées. Le programme de réhabilitation du vieux bâti à Alger porte sur 55 302 logements répartis sur les 14 communes du centre-ville et les 792 immeubles actuellement en cours de réfection de la première phase de cet ambitieux projet de rénovation urbaine. Les immeubles qui se trouvent, à titre d’exemple, sur toute l’étendue de la rue Hassiba Ben Bouali, ont été réhabilités.
Un système de gestion de la circulation routière dit «intelligent» a même été installé sur toute la distance de la rue. Dans d’autres fractions de la ville, les travaux se sont étendus aux trottoirs. Du revêtement «imprimé», plus fiable que le carrelage a été appliqué dans les grandes artères.
Cependant, l’opération qui a été lancée depuis maintenant une vingtaine d’années s’est limitée aux artères principales. Seules quelques rues perpendiculaires par rapport aux grandes venelles bénéficient de ce genre de travaux. Au niveau de la périphérie, des communes ont également lancé de grands chantiers pour le renouvellement du mobilier urbain.
A Dar El Beida, les quartiers du chef- lieu et les lotissements de toute la commune ont bénéficié de travaux de remise à niveau.
Des espaces verts ont été réalisés, des kilomètres de trottoirs ont été refaits, l’éclairage public a été renforcé et un nouveau plan de circulation routière a été mis en œuvre au grand bonheur des automobilistes. Aujourd’hui, la ville a besoin plus que jamais d’une charte délimitant les responsabilités et les prérogatives de chaque intervenant dans l’espace urbain.
Une révision des instruments urbanistiques et des textes législatifs régissant ce secteur vital doit figurer dans l’agenda des pouvoirs publics en vue d’accompagner les transformations radicales survenues dans la capitale. Le plan d’occupation du sol POS et le plan de développement et d’aménagement urbain Pdau, deux instruments juridiques majeurs, doivent être revus et enrichis pour accompagner ces nouvelles transformations. Le cas contraire portera inévitablement préjudice à ce qui a été fait jusqu’ici.