Dans une brochure d’information élaborée par le partenariat énergétique algéro-allemand pour le compte de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), un appel est lancé aux entreprises allemandes d’investir dans les projets du photovoltaïque en Algérie, avec un intérêt particulier pour le projet Solar 1000, qui est dans la phase recherche d’investisseurs.
«Cette brochure vise à informer les entreprises appropriées du secteur solaire allemand sur le marché PV algérien en général et sur l’appel d’offres en cours en particulier. Nous nous réjouirons d’entrer en contact avec vous en espérant établir des coopérations stratégiques entre les acteurs pertinents allemands et algériens du secteur énergétique solaire», souligne dans son éditorial le conseiller principal du partenariat énergétique algéro-allemand, Frank Renken.
Selon le même responsable, des efforts particuliers doivent être entrepris vis-à-vis de l’industrie allemande du solaire, dans le but notamment d’une coopération à long terme qui s’étendrait au-delà de la première année.
«Afin de soutenir le ministère algérien de la Transition énergétique et des Energies renouvelables (MTEER), le partenariat énergétique algéro-allemand géré par la GIZ fournira une assistance technique qui se concentrera sur l’établissement d’une coopération durable entre les représentants du secteur solaire, ainsi que sur l’organisation de dialogues et de rencontres entre les entreprises allemandes et algériennes, y compris un échange technique avec les représentants du gouvernement algérien», assure Frank Renken.
La brochure d’information, intitulée «Le marché solaire PV en Algérie» et destinée aux entreprises allemandes, souligne que «pour réussir en Algérie, une bonne compréhension de la culture et des mentalités est importante. Il existe des accords entre l’UE et l’Algérie qui définissent des droits de douane et d’autres règles commerciales. Plusieurs institutions peuvent faciliter l’entrée au marché algérien».
Le même document met également en exergue à la fois les besoins et le potentiel énergétiques du pays. «Les besoins énergétiques algériens sont en constante augmentation et devraient continuer à augmenter durant les prochaines décennies. Les conditions d’ensoleillement algérien sont très favorables pour les technologies solaires, notamment photovoltaïques.
Consciente de ce potentiel, l’Algérie a mis en place de nombreux programmes de soutien aux filières d’énergies renouvelables. Les mesures de soutien couvrent des programmes d’investissement dans les projets de production d’énergies renouvelables, mais aussi des industries relatives à ce secteur», est-il indiqué, en notant l’existence d’un très bon potentiel pour la mise en œuvre de projets solaires à grande échelle en Algérie, dont plus de 80% de la surface du pays est couverte par le désert du Sahara, avec une irradiation moyenne quotidienne de 6,57 kWh/m2, soit un total annuel oscillant entre 2000 kWh/m2 et 2650 kWh/m2.
Tout en évoquant les opportunités et le cadre réglementaire régissant l’investissement dans le secteur énergétique, la note d’information vise à rassurer les investisseurs allemands en notant qu’aujourd’hui les conditions d’investissement ont changé, notamment avec l’installation d’un ministère des Energies renouvelables et de la Transition énergétique.
Ceci pour dire que l’échec de l’appel d’offres lancé en 2018 pour les centrales PV en IPP était lié à l’absence des conditions de lancement. «Ces expériences ont été riches en enseignements et ont abouti à l’agencement des dispositifs réglementaires et organisationnels pour augmenter les chances d’aboutissement des projets futurs», assure le document, en notant que le MTEER dispose de toutes les prérogatives nécessaires pour le développement des projets dans le domaine des ENR et de la transition énergétique en Algérie. Ceci et de noter que le projet Solar 1000 prévoit l’installation de 1000 MWc par an pour la phase 2021-2035.
Les producteurs indépendants d’électricité (IPP) sont appelés à participer à l’appel d’offres qui leur offre d’exploiter eux-mêmes les installations sur une période de 25 ans, sur la base de contrats d’achat d’électricité à long terme, et injecter l’électricité dans le réseau électrique algérien.