A quelques jours de l’Aïd Al Adha, le vol de bétail bat son plein dans la commune de Oued Aneb, daïra de Berrahal, wilaya de Annaba.
En effet, depuis le mois de mars dernier, plusieurs élevages ont été visités par des voleurs professionnels de bétail. En chiffres, en un seul mois, les éleveurs déplorent la disparition d’une vingtaine de vaches laitières et autant de moutons.
Ni les dépôts de plainte auprès de la brigade de la gendarmerie de la commune de Oued Aneb, ni la fourniture des renseignements et autres indices permettant d’identifier les mis en cause, encore moins les récidives régulières n’ont pu mettre hors d’état de nuire ce réseau.
Ainsi, ces voleurs sont accusés de plusieurs vols réguliers au nez et à la barbe des propriétaires. «Nous sommes certains que ceux qui sont derrière les vols perpétrés ces dernières semaines sont bel et bien les auteurs de tous les vols qui nous ruinent.
Dans la commune de Oued Aneb, vaut mieux ne pas investir dans l’élevage, puisque les éleveurs sont toujours victimes de vols de bétail», regrettent des éleveurs de cette région. Les traits tirés par la fatigue et les yeux rougis par plusieurs nuits sans sommeil pour assurer la sécurité de leurs bêtes, ces éleveurs se disent impuissants devant ce réseau qui active dans la région depuis plusieurs années.
Plusieurs ont déclaré «être prêts à commettre l’irréparable au cas où ils viendraient à surprendre le ou les auteurs de ces vols». Dans le chef-lieu de cette commune à vocation agropastorale, carrefour à destination de toutes les régions du pays, l’inquiétude s’installe.
Déçus par l’absence d’une couverture sécuritaire de leurs bestiaux, des groupes d’éleveurs se sont regroupés pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour se défendre face à ce qu’ils qualifient de «réseau spécialisé dans le vol du cheptel». «On est parfois tenté par l’idée qu’il y a une complicité permettant à ces réseaux de voleurs de s’introduire dans les étables, voler les bêtes et les vendre sans qu’ils soient inquiétés.
Sinon, comment expliquer que ce réseau local, dont l’un de ses membres est originaire de Benazouz (Skikda), active dans la même zone dans l’impunité totale ? Le doute est permis», s’étonnent les mêmes victimes. A suivre…