Les marchés boursiers évoluent dans le rouge hier, au lendemain des fortes ventes provoquées par la crainte grandissante d’une récession aux Etats-Unis, en raison de la politique commerciale de Donald Trump.
En Europe, vers 14h GMT, Paris perdait 1,03%, Francfort 0,88%, Londres 1,05% et Milan 1,16%. A Wall Street, le Dow Jones cédait 0,99%, l’indice Nasdaq lâchait 0,09% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,55%. Les indices mondiaux fléchissent «après la chute de Wall Street lundi, en raison des craintes liées à la guerre commerciale de Trump», commente Fawad Razaqzada, analyste de marché pour City Index.
Les Bourses avaient déjà fortement reculé lundi, sur fond de craintes de l’impact économique des droits de douane imposés ou brandis comme menace par Donald Trump ces dernières semaines contre plusieurs pays, tels que la Chine, le Mexique ou le Canada.
Ces inquiétudes sont exacerbées depuis que le président américain est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis, avouant plutôt prévoir «une période de transition». Le sentiment général sur les marchés reste «très baissier», explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, en raison des «préoccupations croissantes concernant les dégâts que Trump cause à l’économie américaine et les risques accrus d’une récession aux Etats-Unis,
Trump lui-même affirmant qu’une récession est possible, mais que, sur le long terme, tout ira mieux». Les investisseurs restent aussi à l’affût de l’évolution de la situation politique en Allemagne, où les Verts ont menacé lundi de ne pas voter en faveur du plan d’investissement géant du futur gouvernement de Friedrich Merz, plébiscité la semaine dernière par les marchés. Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans allemand de référence atteignait 2,89%, contre 2,83% la veille en clôture.