Lemsara Khenchela : Une célébration à la mémoire du Chahid Ali Souaihi

14/02/2024 mis à jour: 20:05
APS
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La commune de Lemsara, dans la wilaya de Khenchela, a commémoré, lundi, le 63e anniversaire de la mort du Chahid Ali Souaihi (1932-1961), chef de la wilaya I historique durant la Guerre de libération nationale. 

Les autorités locales, civiles et militaires, accompagnées de représentants de la famille révolutionnaire et de plusieurs compagnons d’armes du martyr, se sont rendues à la stèle érigée à la mémoire d’Ali Souaihi, au siège de la wilaya I historique, à Lemsara, où l’héroïsme au combat et le courage du martyr ont été rappelés. 

Après la levée des couleurs, le dépôt d’une gerbe de fleurs devant la stèle, la lecture de la Fatiha du Coran en mémoire de tous les Chouhada et une visite du musée Moudjahid Mohamed-Chekroun, la parole a été donnée à un certain nombre de moudjahidine ayant côtoyé le héros Souaihi et qui ont unanimement reconnu à ce Chahid une forte personnalité qui a fait de lui un leader idéal pour la wilaya I historique. 

Certains des moudjahidine présents ont également évoqué les péripéties de la bataille au cours de laquelle Ali Souaihi est tombé en martyr, dans la forêt de Beni Melloul, près de Lemsara. Ils ont mis en exergue le courage du Chahid durant cette bataille qui dura trois jours, du 9 au 11 février 1961. Une bataille au cours de laquelle les forces coloniales ont utilisé toutes sortes d’armes lourdes et fait parachuter plus de 1000 soldats. 

Le moudjahid M’hamed Messaâdi a déclaré que le chef de la wilaya I historique avait réparti les moudjahidine dans différentes zones de la région d’Ighazren Ouamane, avant de se dissimuler, mitrailleuse à la main, derrière un gros rocher, rendant difficile son atteinte par les forces françaises. 

Celles-ci, l’ayant localisé, ont bombardé sa cachette, le tuant, lui, et 90 de ses compagnons. Le même moudjahid a raconté qu’au cours de la même bataille, environ 500 soldats français ont été tués avant d’être évacués par avion, dans un contexte particulier marqué par la conviction des Français qu’ils «ne pouvaient plus rester en Algérie» d’autant que le quotidien français Le Monde annonçait sur sa Une que l’armée française avait perdu 257 soldats dans la bataille de l’Aurès. 

A l’occasion de cette commémoration, la famille du Chahid Ali Souaihi et quelques-uns des compagnons d’armes du martyr ont été honorés par le wali de Khenchela, Youcef  Mahiout, et des représentants du secrétariat de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine. Les lauréats des concours organisés pour la circonstance ont également été honorés, avant une cérémonie symbolique de plantation d’arbres, aux alentours de la stèle dédiée à la mémoire d’Ali Souaihi, sous le slogan «un arbre pour chaque martyr». 

Né en 1932 dans la région d’El Aouinet, dans la wilaya de Tébessa, Ali Souaihi a débuté sa scolarité en fréquentant la mosquée Sidi Bensaïd pour ensuite intégrer l’école El Tahdhib de l’Association des oulémas musulmans algériens. Il a adhéré au Parti du peuple algérien (PPA) en 1943, avant de rejoindre la glorieuse révolution en 1955, à la frontière algéro-tunisienne, où il a été d’abord chargé de l’approvisionnement, de l’armement et de l’organisation des soldats de l’Armée de libération nationale, pour assumer plus tard plusieurs responsabilités, dont la dernière fut celle de commandant de la wilaya I historique.  

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