L’économie de la connaissance en Algérie

26/08/2024 mis à jour: 07:34
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Le progrès technologique est à la fois une opportunité et un défi en Algérie. L’avant-projet de loi relatif à l’économie de la connaissance et aux start-up table sur une maturité optimale pour asseoir une stratégie dédiée au secteur à la hauteur des enjeux.

Après la mise en place de la matrice institutionnelle, le futur cadre réglementaire viendra poser les premiers jalons de l’architecture législative en la matière. Une myriade de leviers ont été mis en place, à l’image du comité de labellisation, du fonds algérien des start-up, d’un accélérateur de start-up Algeria Venture et de la plateforme startup.dz.

D’autres faisceaux de mesures ont porté sur la simplification de l’accès au financement et l’accompagnement des start-up, le lancement d’un programme de soutien et de promotion des incubateurs, ou encore la réalisation d’un centre de prototypage.

Le chemin reste toutefois long, qu’il s’agisse de l’amélioration de l’accès au financement de l’innovation, de l’appui de la recherche et du développement, en passant par la gouvernance, le système de formation et surtout l’attractivité en matière de transfert de technologie.

Les recommandations contenues dans un rapport sur l’économie de la connaissance, réalisé par le Conseil national économique et social, sont plus que jamais d’actualité. «Le développement d’une économie de la connaissance nécessite la mise en place d’un dispositif de soutien à la création d’entreprises innovantes, qui doit s’exercer dans toutes les phases de création et de développement de l’entreprise», préconise le rapport.

«En matière d’émergence de nouvelles idées, il y a lieu de soutenir les actions de recherche à travers l’instauration d’un crédit/impôt/ recherche au profit des entreprises et enfin la redynamisation du fonctionnement et des activités de l’Agence nationale de valorisation de la recherche développement», pointe le document.

Les critères universels sont regroupés en piliers que sont les institutions, le capital humain, la recherche, les infrastructures, le perfectionnement des entreprises, les résultats en matière de connaissance et de technologie et enfin les produits de la créativité. L’automatisation des processus de production et la réorganisation de toute la chaîne de valeur ajoutée permettent de gagner en productivité en recourant aux TIC.

De nouveaux modèles d’affaires (notamment les plateformes internet) et une croissance rapide (grâce à l’utilisation d’internet comme canal de distribution ou à de nouveaux enseignements tirés de l’analyse des données) y contribuent également.

Les experts soulignent la nécessité d’améliorer les performances des écosystèmes d’innovation du pays. Il s’agit d’augmenter les investissements en recherche et développement, améliorer le système de financement des start-up, élever le taux des emplois qualifiés, favoriser les dépôts de brevets technologiques et le volume des exportations des produits technologiques.

Parmi les conditions-cadres à mettre à la disposition de l’économie, figurent la sécurité juridique, la main-d’œuvre qualifiée et la qualité des infrastructures. L’amélioration de ces conditions pour les entreprises doit être au cœur de la politique dédiée à l’économie de la connaissance.

Les mesures cruciales qui peuvent être prises en lien avec le numérique concernent en premier lieu la cyberadministration. L’objectif est de permettre tant aux acteurs économiques qu’à la population de régler par voie électronique les affaires.  

 

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