Les champions olympiques comme les lauréats aux examens scolaires nous livrent le même enseignement : la distinction couronne un travail soutenu et de longue haleine. Souvent, ils surmontent des périodes de blessures ou d’échec et retrouvent le chemin du succès en redoublant d’efforts et d’assiduité.
Ces jeunes prodiges du sport ou de la compétition intellectuelle constituent de véritables repères pour des générations entières et sont de nature à inspirer également la vie nationale dans tous les secteurs d’activité. Tout doit être réindexé sur l’effort soutenu et une ambition sans faille. Bien qu’elle soit consacrée par les nouvelles normes technologiques, l’immédiateté n’a jamais coïncidé avec un accomplissement réel et une démarche viable de développement.
L’une des préoccupations majeures qui ont focalisé l’attention de l’opinion ces dernières années est liée à l’accès au véhicule particulier, déclaré signe de réussite sociale et réellement indispensable pour la locomotion, lorsque les transports collectifs sont défaillants. Une sorte de désillusion s’est affichée, récemment, sur les réseaux sociaux où les auteurs de commandes de voitures expriment leur dépit de ne pouvoir entrer en possession de l’objet tant convoité et attendu.
Cette énorme bulle automobile devait éclater et il n’était plus possible de répondre aux attentes par de simples clichés des véhicules sortis d’usine à l’autre bout du monde. L’on se souvient des dernières images d’un magnat du secteur à la veille d’être emporté par la tourmente judiciaire, posant des plaquettes de frein sur son bureau lors d’une ultime intervention publique.
Il rappelait l’importance de la sous-traitance dans l’industrie automobile et promettait de se lancer dans la fabrication des pièces mécaniques essentielles.
Une prise de conscience tardive chez des entrepreneurs qui entraient par effraction dans un secteur où, naguère, il fallait être ingénieur, constructeur et inventeur pour s’y imposer.
La vie politique nationale montre également qu’elle ne s’est pas totalement départie des pratiques s’appuyant sur l’improvisation jusqu’à s’exclure du terrain de la légalité. Un parcours politique est un long investissement personnel, où l’on n’oublie pas de s’imprégner et de transmettre les expériences humaines dans la gestion de la cité et la construction d’un destin collectif tourné vers le progrès. Une élection à un poste de responsabilité sanctionne un engagement sur de nombreuses années, sinon des décennies, et après avoir éprouvé toutes ses aptitudes au dialogue et à l’écoute, ainsi qu’une force de persuasion et de conviction.
La pathétique chronique des parrainages à l’arraché pour s’insinuer dans la liste des candidats à la présidentielle compte parmi les phénomènes devant être enrayés de la vie nationale, car leur seul effet est de plomber toute perspective d’une activité politique saine, seule à même de permettre le plébiscite des personnalités les plus aguerries pour gérer les affaires publiques.
Le renouveau pour une ère de performance et d’efficacité sur tous les plans émanera naturellement de l’école. Des dossiers visant la réforme de l’institution éducative sont ouverts par les autorités en charge du secteur, annonçant à la veille de chaque rentrée scolaire des mesures allant dans le sens de l’émancipation de l’élève et de son ouverture aux outils universels pour l’acquisition du savoir.
Les succès sportifs et éducatifs sont célébrés aujourd’hui avec tant d’effusion, parce qu’ils demeurent rares et exceptionnels. Le challenge est de les rendre accessibles au plus grand nombre et dans toutes les disciplines et activités humaines.