Le derby algérois entre le Mouloudia d’Alger et l’USM Alger, pour le compte de la 26e journée fut, à l’instar des années précédentes, merveilleusement coloré sur les gradins mais peu captivant sur le terrain.
Il fut dirigé par Nabil Boukhalfa, un arbitre international qui a préconisé la démarche de (trop) parler avec les acteurs en tentant de les convaincre de la justesse de ses décisions. En revanche, sur certaines actions chaudes où il fallait qu’il intervienne, il a opté de ne pas siffler. Il faut savoir que pour un arbitre, «ne pas siffler est une décision».
Dommage qu’une aussi grande et non moins célèbre affiche de notre championnat se soit jouée sans la VAR. Car sur certaines actions litigieuses (un contact en pleine surface de réparation et un excès d’engagement traduit par un acte de brutalité), la révision par la VAR aurait été précieuse. Les images de la TV sont accablantes.
D’ailleurs, les répétitions de plusieurs angles en plus de l’arrêt sur image sur l’action de Tabti sur le pied de Kanou et même celle de Lamara sur Helaimia sont édifiantes. Et comme par pur hasard, les deux actions objet de litige se sont déroulées simultanément à la 45’+2 et la minute suivante, juste avant de siffler la fin de la première période.
En l’espace d’une minute, le match a failli basculer. En effet, la première action s’est déroulée dans la surface de réparation du Mouloudia où le milieu de terrain Tabti, en voulant aérer son camp défensif, a donné un coup de pied sur le pied de l’attaquant de l’USMA Kanou.
La réaction légitime des joueurs de l’USMA devant ce ratage arbitral n’a pas pour autant débordé, ni influé sur le déroulement de la partie.
Aucune réaction de l’arbitre directeur. Il a laissé jouer. Sur la relance, la balle fut orientée sur le flanc droit de l’attaque du Mouloudia vers le défenseur de couloir Réda Helaimia qui a failli être blessé grièvement par une intervention musclée du défenseur de l’USMA Nabil Lamara. L’excès d’engagement avec utilisation du pied levé vers l’adversaire était inéluctable. L’arbitre Boukhalfa a préféré siffler la fin de la 1re mi-temps et ne pas accorder d’importance à l’acte délibéré qui s’est produit sous ses yeux sur le terrain.
Heureusement sans trop de gravité sur la santé du joueur visé. Pour l’arbitre, sur le terrain, la sécurité des joueurs doit passer avant tout autre considération.