De tels actes affectent les prestations de service de Sonelgaz et mettent en danger la vie des citoyens.
A Alger, le vol du cuivre fait d’énormes préjudices aussi bien aux entreprises publiques qu’aux simples citoyens. Le phénomène est en passe de se banaliser et de se normaliser. Des voleurs sont périodiquement arrêtés par les services de sécurité, mais cela ne semble pas dissuader ces malfaiteurs, de plus en plus tentés par ce «commerce» juteux. Il y a quelques jours, des tuyaux de gaz en cuivre, 22 mètres de longueur, ont été volés dans le quartier 916 Logements RHB à Dergana.
Six foyers de trois bâtiments distincts étaient touchés, causant une fuite de gaz. Suite à cet incident, la Direction de distribution de l’électricité et du gaz de Dar El Beida avait appelé, dans un communiqué, à faire preuve de responsabilité, rappelant que «de tels actes immoraux affectaient les prestations de service et mettaient en danger la vie des citoyens», a-t-on rapporté dans une précédente édition. Algérie Telecom était à son tour, et pour la énième fois, la cible des agresseurs.
La semaine dernière, c’était les câbles en cuivre de cet opérateur public qui ont été la cible des voleurs dans la localité de Bentalha à Baraki. Algérie Telecom a affirmé avoir procédé aux réparations et a déposé plainte contre les malfaiteurs. Mais rien ne garantit que ces actes de sabotage vont cesser, au grand dam de l’entreprise et de ses nombreux clients. Le vol des câbles affecte également de simples citoyens à travers différentes communes de la capitale, notamment au niveau des nouvelles cités d’habitation.
Il y a quelques jours, les tuyaux de gaz en cuivre ont été volés au niveau des parties communes d’un bâtiment au niveau du quartier AADL n°23, à Sidi Bennour. Malgré la vigilance dont font preuve les résidants, les voleurs exploitent la moindre inattention pour commettre leur forfait. Au niveau des nouvelles cités d’habitation, les voleurs ne s’en prennent pas qu’au cuivre situé à l’extérieur, mais pénètrent aussi dans les logements.
Des centaines voire des milliers de cas de logements visités par des voleurs sont à signaler. Le phénomène est tel que ces derniers temps, il est fréquent de tomber sur des cas de vols enregistrés par des inconnus et partagés sur les réseaux sociaux. Des résidants sont unanimes à affirmer que ces voleurs sont, généralement, des jeunes âgés de 20 à 25 ans et qui opèrent à l’aide de petites camionnettes pour le transport des objets volés.
Leur butin leur fait gagner un peu d’argent, mais les dégâts occasionnés se chiffrent en millions pour leurs victimes. Faute de solution radicale à ce problème qui passe inaperçu malgré son ampleur, des habitants n’ont le choix que de fortifier leur demeure à l’aide de barreaudage et d’acquérir des digicodes et autres caméras pour tenter de dissuader les voleurs et les débusquer.
Mais le mal profond que causent ces larcins réside dans le sentiment d’insécurité qui persiste auprès de simples citoyens qui craignent pour leurs biens à leur sortie de maison et qui voient leur confort menacé par des groupes de brigands qui agissent de jour comme de nuit.