Le secteur de l’éducation à Tiaret en quête de stabilité : Un climat délétère exacerbé par des conflits d’intérêt étroits

27/02/2023 mis à jour: 05:53
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Un énième mouvement a valu au secteur de l’éducation qui connaît de grandes turbulences, l’arrivée d’un jeune secrétaire général dont il est attendu «une sérieuse remise en cause dans les méthodes de gestion, restées aux antipodes de ce qui se fait ailleurs» alors que «ce même secteur est engagé dans des opérations de réalisations devant lui permettre d’offrir des conditions d’études meilleures, notamment aux élèves, à différents niveaux», a expliqué samedi le wali à l’adresse de   Kharchi Yazid, auparavant directeur du lycée Abdelhamid Ibn Badis à Djelfa.

Ce jeune, qui se targue de disposer d’une belle carte de visite dont notamment celle de voir caracoler en tête des classements son lycée au baccalauréat, s’est vu, à peine débarqué, s’abattre sur lui un déluge de mensonges d’où la sortie samedi du wali qui voulait lui signifier «sa volonté de le voir œuvrer en rupture des méthodes employées jusque-là par ses prédécesseurs» alors que «la wilaya traine en matière d’éducation, de grands retards qu’il faudrait conjuguer les efforts pour les rattraper».

Le chef de l’exécutif qui lançait des messages codés à travers  un bref rappel, devant le directeur de l’académie de ses tristes réalités, vécues à leurs corps défendant par plusieurs corporations dans le secteur de l’éducation a donné cette impression que le pourrissement était tel pour valoir un mouvement en pleine année scolaire s’opérer. «Suivez la trace, suivez la trace», n’a cessé de répéter Ali Bouguerra à l’adresse de ce jeune responsable, joignant le geste à la parole, comme pour lui dire, selon l’expression consacrée, qu’il y a eu du grabuge et faites attention. De ce constat, il devient urgent pour le ministère de l’Education d’ouvrir plutôt des enquêtes et situer les responsabilités au lieu de tourner ses pages sans que personne ne trouve à redire. Il y a même péril en la demeure tant que des personnes tapies à l’ombre de l’administration et même dans certains syndicats continuent de manœuvrer selon leurs convenances. Cela intervient à un moment où le secteur vit des crises exacerbées qui prennent en otages beaucoup d’élèves dont ceux de classes d’examen. Alors qu’un mouvement de protestation a valu son poste à une directrice de collège dans la proche banlieue Karman bien qu’«elle n’ait commis aucune faute professionnelle». De l’aveu du directeur de l’académie, ne voilà-t-il pas qu’une autre action a été signalée hier au niveau d’un CEM à Tiaret. En effet, les enseignants du collège Mokhtari El Hadj à travers le Cnapest auraient signifié leur intention de débrayer pour un problème relationnel entre une enseignante et la directrice.

Cette dernière en évoquant une vengeance personnelle a déposé plainte au niveau de la police. Bien que d’autres problèmes aient été résolus après de longues semaines de boycott des classes, la situation reste problématique et sous tendue par un affairisme criant. C’est dans ce contexte qu’il serait peut être illusoire de croire qu’un jeune secrétaire général d’académie pourrait à lui seul contenir ce climat délétère qu’exacerbent des conflits à tort ou à raison provoqués. Pour rappel, le secteur de l’éducation voit se réaliser sur le territoire de la wilaya des opérations de réalisation de 26 groupes scolaires, 5 lycées et 6 collèges nonobstant des projets d’extension de classes pour parer la surcharge alors qu’au plan de la ressource humaine, l’instabilité chronique de son encadrement a beaucoup déteint sur les résultats. L’opinion publique locale qui en fait ses choux gras sur les réseaux sociaux ne comprend toujours pas sur quels critères obéissent ces changements…

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