Le procès de Khalida Toumi de nouveau renvoyé

19/02/2022 mis à jour: 03:44
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Le pôle pénal financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a renvoyé, pour la troisième fois, le procès de l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, poursuivie pour la gestion de plusieurs manifestations culturelles et politiques. 

Ainsi, dès l’ouverture du procès, jeudi dernier, devant le pôle financier, près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, les avocats ont exigé la présence de nombreux témoins, absents à l’audience, jugée «très importante pour le procès» et le président a répondu favorablement à la doléance, en renvoyant l’audience au 3 mars prochain. 

La défense des prévenus en détention en a profité pour demander la mise en liberté provisoire de ces derniers, en attendant la prochaine audience. Me Boudjemaâ Ghechir a relevé que Khalida Toumi est en prison «depuis 28 mois, et bouclera bientôt son 29e. Nous vous demandons de lui accorder la liberté, en attendant son procès». Toutes les demandes ont été rejetées et l’audience levée. 

L’ancienne ministre de la Culture est poursuivie pour «abus de fonction», «dilapidation de deniers publics» et «octroi d’indus avantages à des tiers». L’ancienne ministre comparait avec deux autres mis en cause, Mohamed Benblidia, ordonnateur financier ainsi que Mohamed Laid Hakimi, directeur de la culture de Tlemcen, en détention, et d’autres cadres du secteur de la Culture. Sa défense n’a pas cessé d’alerter non seulement sur les lenteurs de la procédure, mais aussi sur le rejet systématique des demandes de mise en liberté provisoire. 

Placée en détention le 4 novembre 2019, Khalida Toumi attend donc toujours son procès après 28 mois d’incarcération. 

Dans une lettre adressée, au mois de septembre 2020, au président de la République, la défense de l’ex-ministre a fait état de «violations d’une extrême gravité», d’une «détention illégale» qui dépasse largement le délai de huit mois prévu par l’article 125 du code de procédure pénale et a interpellé «le premier magistrat du pays, garant du respect des lois» de permettre à Khalida Toumi, de retrouver son «droit à la liberté».

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