La convention qui stipule la prise en charge financière du palmarès n’a pu, à ce jour, être renouvelée en dépit des efforts déployés tout au long de l’année en cours par le conseil du prix auprès des autorités compétentes.
Alors qu’on attendait l’annonce des lauréats de la 9e session, qui devait avoir lieu le 12 octobre, Mme Sabiha Benmansour, présidente de l’association culturelle La Grande maison et du conseil du prix Mohammed Dib, intervient dans un communiqué alarmant, pour appeler à sauver cet acquis qui est devenu une référence littéraire tant au niveau national qu’international.
Le prix Mohammed Dib été créé en 2001 par l’association culturelle La Grande Maison de Tlemcen avec l’assentiment de l’auteur, figure de proue de notre littérature nationale. Au cours des huit sessions qu’il compte à son actif, ce prix a contribué à révéler au public quelques-unes de nos plus belles plumes, tant en arabe, en tamazigh ou en français. Grâce au travail bénévole des meilleurs spécialistes internationaux de la littérature algérienne et au soutien des autorités de l’Etat, son audience est à présent bien établie.
Malheureusement, je me dois, en ma qualité de Présidente de La Grande Maison et du Conseil du prix Mohammed Dib, d’attirer l’attention de tous (public et responsables de l’activité culturelle) sur les difficultés rencontrées pour mener à son terme la 9e session dont la cérémonie de remise du prix, qui était prévue pour le 12 octobre, a dû être reportée sine die, alors même que le long processus aboutissant à la publication de la short list a été clôturée.
En effet, la convention qui stipule la prise en charge financière du palmarès n’a pu, à ce jour, être renouvelée en dépit des efforts déployés tout au long de l’année en cours par le conseil du prix auprès des autorités compétentes. Nous gardons cependant l’espoir de voir se débloquer cette situation inédite tout en nous efforçant à mettre à profit ce retard pour convaincre notre tutelle de la nécessité de sauvegarder la somme de travail et d’expérience investis depuis une vingtaine d’années dans cette entreprise en pérennisant le Prix Mohammed Dib dans la structure qui a fait son succès.
En attendant une issue heureuse, nous tenons à remercier vivement nos partenaires (notamment les services sponsoring de Sonatrach et de Sonelgaz) et à rendre un vibrant hommage aux membres du jury, tous bénévoles.
L’appel sera-t-il entendu ? Chahredine Berriah
Prix Dib : la « short liste » dévoilée
La short liste des candidatures retenues pour participer à la 9e édition du Prix littéraire Mohamed Dib pour le meilleur roman d'expressions, arabe, amazighe et française a été dévoilée par le conseil de ce prix littéraire, selon les organisateurs. Le conseil a retenu trois œuvres en langue arabe, à savoir El Yarabi'a Es-Soud de Djilali Amrani, Essira Eh-thanya Li Iblis d'Ali Bekki et Sirat Mawta Lam Yobkihom Ahad de Abdelkader Berghout. La short liste comprend également deux romans en langue tamazight, à savoir Murdus de Ould Amar Tahar, et Tasfift tessefsi tussaft de Serik Liza. Concernant les œuvres en langue française, le conseil a retenu quatre titres à savoir Les vies (multiples) d'Adam de Benallou Lamine, De glace et de feu d'El Kenz Suzanne, Taxis de Laihem Aimen et Les gens du peuplier de Metref Arezki.
Lors de la 8e édition, Amal Bouchareb avait remporté le prix du meilleur roman en langue arabe pour son œuvre Au commencement était le verbe, tandis que Tarqaqt de Walid Sahli a remporté le prix dans la catégorie tamazight. Concernant les œuvres en langue française, La ville aux yeux d'or de Keltoum Staali avait décroché le prix. Organisé par l'Association La grande Maison de Tlemcen, le Prix littéraire du nom du romancier algérien Mohamed Dib (1920-2003) vise à encourager les écrivains algériens d'expressions arabe, amazighe et française.Depuis sa création en 2001, l'association œuvre à promouvoir l'œuvre dibienne, outre l'organisation d'ateliers d'écriture, de théâtre, de cinéma et de dessin.