Le prix Abel de mathématiques a couronné mercredi l’Argentino-américain Luis Caffarelli, spécialiste des «équations aux dérivées partielles» qui permettent de décrire des phénomènes aussi différents que l’écoulement de l’eau ou la croissance des populations.
Professeur à l’université du Texas, M. Caffarelli, 74 ans, est récompensé pour ses «contributions phares à la théorie de la régularité pour les équations aux dérivées partielles non linéaires», a annoncé l’Académie norvégienne des Sciences.
Ce type d’équation modélise la façon dont plusieurs variables changent les unes par rapport aux autres et est utilisée dans de multiples domaines, de l’ingénierie à la physique en passant par l’économie et la biologie.
L’académie a en particulier salué les contributions du lauréat, pendant plus de 40 ans, à la théorie de la régularité. «En combinant une vision géométrique brillante avec des outils et des méthodes analytiques ingénieux, il a eu et continue d’avoir un impact très important sur le terrain», a fait valoir le président du comité Abel, Helge Holden.
M. Caffarelli succède à l’Américain Dennis Parnell Sullivan qui avait remporté le prix Abel l’an dernier pour ses travaux en matière de topologie et de théorie du chaos. Baptisé en hommage au mathématicien norvégien Niels Henrik Abel (1802-1829) et doté de 7,5 millions de couronnes (662.000 euros), le prix sera formellemen remis à Oslo le 23 mai.