Le privé appelé à investir dans le secteur bancaire

18/11/2023 mis à jour: 00:25
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Le président Tebboune a appelé les opérateurs économiques du secteur privé à investir dans le domaine bancaire, à travers la création de banques privées. Il s’agit d’alléger les entités financières publiques dans le financement des projets d'investissement. 

Mais aussi de s'intégrer dans le processus de développement de l'économie nationale. «L’Etat est déterminé à ouvrir le capital des banques publiques», a souligné le chef de l’Etat lors de la rencontre avec les opérateurs économiques, à l’occasion de la clôture des journées sur l’entrepreneuriat. 

Et d’annoncer le lancement de l’opération avant l’année en cours ou au début 2024 pour deux ou trois banques publiques à hauteur de 30%. Ainsi, en plus du CPA (Crédit populaire d’Algérie) et de la BDL (Banque de développement local) dont les noms ont déjà été annoncés pour ce processus via la Bourse, une autre banque serait prochainement concernée par cette ouverture. Aussi, parallèlement à la relance de la privatisation des banques par le biais de l’ouverture du capital, les pouvoirs publics espèrent voir l’arrivée sur la scène bancaire nationale de nouveaux acteurs. 

Le feu vert est accordé aux opérateurs économiques d’investir dans ce créneau sachant qu’actuellement, 14 banques privées opèrent en Algérie. A noter que de nouvelles demandes d’agrément de la part d'opérateurs privés sont à l'étude. La promulgation de la nouvelle loi monétaire et bancaire balise le terrain à cette ouverture du secteur bancaire sur le privé. 

La nouvelle loi permet la création de banques d’investissement, de banques islamiques et de banques numériques, soulignons-le. Le président Tebboune a, en effet, appelé les opérateurs économiques du secteur privé à investir dans le domaine bancaire à travers la création de banques privées.

 Il s’agit d’alléger les entités financières publiques dans le financement des projets d'investissement. Mais aussi de s'intégrer dans le processus de développement de l'économie nationale. «L’économie nationale doit également s'appuyer sur l'économie du secteur privé, en s'autofinançant sans compter toujours sur les banques publiques», a-t-il souligné dans ce sillage. «Le financement du secteur économique privé dépend toujours des fonds des banques publiques à hauteur de 85%», a-t-il précisé. 

Et de relever un «dysfonctionnement» qu’il y a lieu de prendre en charge. Car, actuellement, faut-il le noter et comme le montrent différents rapports, les banques privées ne sont pas fortement engagées dans le financement de l’économie. 

Par ailleurs, le président de la République a réaffirmé l'engagement de l'Etat à récupérer les fonds pillés et détournés, ainsi que les biens fonciers acquis de façon illégale à l'étranger, mettant en avant l'adhésion, à cette opération, de l'Union européenne (UE) qui a donné «son accord de principe dans ce cadre». 

Rappelant que cette opération, qui exige «un effort peut durer longtemps», le président Tebboune a, toutefois, assuré que «l'Etat est déterminé à récupérer les fonds pillés, en collaboration avec les États européens». «L'Etat veille en permanence au suivi et au contrôle des fonds des banques publiques», a-t-il insisté en conclusion.
 

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