Le président sortant des États fédérés de Micronésie, David Panuelo, a accusé la Chine de mener une «bataille politique» dans son pays et de recourir à la corruption et au harcèlement, dans une lettre incendiaire adressée au Parlement. Pékin dénonce des «calomnies».
«Pour le dire simplement, nous sommes témoins d'une bataille politique dans notre pays», a écrit le dirigeant dans cette lettre obtenue vendredi par l'AFP en mettant les législateurs en garde, détaillant des allégations d'espionnage chinois, de coercition de responsables du gouvernement et des «menaces directes» envers sa sécurité personnelle.
«Nous sommes soudoyés»
David Panuelo avait déjà exprimé des inquiétudes concernant l'influence grandissante de Pékin dans le Pacifique Sud et s'oppose à un accord de sécurité qui pourrait permettre le déploiement de troupes chinoises dans la région. Le président va bien plus loin dans cette lettre, avertissant le prochain gouvernement d'une vague de menaces qui risqueraient, selon lui, de transformer la Micronésie en vassale de la Chine.