Le port de Béjaïa a été baptisé jeudi du nom du Cheikh Belhadad, figure de proue du soulèvement populaire de 1871 contre le colonialisme français. S’exprimant en marge de cette baptisation qui s’inscrit dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire de l’Indépendance nationale (5 Juillet), le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Karbouche, a souligné que Cheikh Belhadad est «un symbole de la Révolte et de la résistance algérienne contre le colonialisme».
Il a noté que «c’est à partir du Port de Béjaïa que se sont effectuées des déportations massives vers le bagne de la Nouvelle Calédonie des patriotes et nationalistes engagés dans la révolte, dont les enfants de Cheikh, Aziz et M’hand». Cheikh Belhadad est né en 1790 à Seddouk. Il a déclaré le soulèvement de 1871 sur la place du village le 8 avril 1871, mobilisant des dizaines de milliers de résistants qui ont porté la résistance contre le colonialisme dans divers endroits du pays jusqu’à Souk Ahras, entre autres. L’appel a enrôlé pour la cause, selon l’historiographe Idir Hachi dans son livre consacré à l’insurrection de cheikh Belhadad intitulé 1871, une levée en arme pour l’honneur de la patrie, édité en mai 2021, quelque 800 000 personnes dont 200 000 combattants armés, pour une population générale atteignant à peine 2,5 millions d’âmes. La révolte a été entreprise de concert avec Ckeikh El Mokrani qui, quelques mois auparavant et à la tête de 15 000 hommes, a mis en feu toute la région des Biban.