Le MSP salue la «correction» des résultats, le FFS sur la réserve

15/09/2024 mis à jour: 02:00
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Les deux principaux partis en lice lors de l’élection présidentielle du 7 septembre, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front des forces socialistes (FFS), ont vu leurs résultats largement réévalués après la publication des chiffres définitifs par la Cour constitutionnelle.

Le MSP, dirigé par Abdelaali Hassani Cherif, passe ainsi de 3,17% à 9,56% des suffrages, tandis que le FFS, représenté par Youcef Aouchiche, voit son score augmenter de 2,16% à 6,14%. Si ces chiffres révisés permettent désormais aux deux formations politiques de bénéficier du remboursement de leurs frais de campagne, comme le prévoit la loi électorale, ils restent bien en deçà des attentes.

Le chef du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, a salué, hier, le rôle de la Cour constitutionnelle dans ce qu’il a appelé «la correction» des résultats de l'élection présidentielle du 7 septembre, soulignant que les résultats finaux diffèrent profondément de ceux annoncés initialement par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, Hassani Cherif, arrivé en deuxième position dans cette élection avec 9,56% des voix, a déclaré : «La Cour constitutionnelle a confirmé ce que notre mouvement dénonçait depuis le début à travers nos communiqués et déclarations, concernant les anomalies qui ont entaché les résultats provisoires annoncés par l’ANIE.»

Cela a entamé, selon lui, la crédibilité de l’Etat algérien, accusant des parties qui ont travaillé à entacher l’image de cette élection présidentielle. Il a insisté sur le fait que la Cour, sur la base des procès-verbaux de dépouillement mis à sa disposition, a tenté de corriger ce qui pouvait l’être, et a ainsi révélé des écarts substantiels entre les résultats préliminaires et ceux finalement validés.

Le candidat du MSP a condamné ce qu’il considère comme des «dérives» survenues durant le processus électoral, qualifiant ces actions de «crime électoral selon la loi en vigueur». Il a également pointé du doigt l’ANIE, l’accusant d’avoir commis une «infraction complète» et appelant à la dissolution immédiate de l’autorité électorale.

Hassani Cherif a également exigé que les responsables de ces abus soient traduits en justice, estimant qu’ils ont «trahi la nation». Dans l’attente de suites judiciaires éventuelles, cette affaire continue de polariser l’opinion publique et pose la question de la confiance dans les mécanismes électoraux.

Au-delà, le MSP semble globalement satisfait des résultats. Bien qu’en recul par rapport à la présidentielle de 2019, le parti estime que son leader, Abdelaali Hassani Cherif, a démontré un véritable «esprit de sacrifice».

Pour Nasser Hamdadouche, vice-président du mouvement, «l’un des acquis stratégiques les plus importants de cette élection est l’émergence d’une nouvelle génération de leaders».

Selon lui, cette présidentielle a permis à l’Algérie de voir naître «une nouvelle figure politique nationale» en la personne de Hassani Cherif. Le FFS, de son côté, n’a pas commenté les résultats annoncés par le Conseil constitutionnel, avisant d'une conférence de presse mardi 17 septembre. 
 

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