Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi promet que l’Etat «se dressera avec fermeté face à quiconque tenterait de porter atteinte aux droits des citoyens». Il déclare ainsi que «la protection des droits du citoyen est en tête des priorités du pouvoir judiciaire».
Dans son allocution lors de la cérémonie d'installation de Guellati Douniazad, nouvelle présidente de la cour d'Alger et de Boudjemâa Lotfi, procureur général au sein de la même juridiction dimanche 7 août, il a fustigé les «saboteurs» qui seraient, d’après lui, derrière les problèmes rencontrés récemment en Algérie.
Il a affirmé que «la protection du droit du citoyen à la sécurité, à la santé et à l'alimentation vient en tête des priorité du pouvoir judiciaire» qui «se dresse avec fermeté face à quiconque tenterait de porter atteinte à ces droits, à l'instar de ce qu'ont fait certains individus irresponsables et saboteurs qui étaient derrière d'horribles accidents de la circulation, les feux de forêt, la hausse injustifiée des prix de certaines marchandises et la pénurie d'autres marchandises».
Dans l'objectif de «faire face à certains types de criminalité dangereuse, la législation nationale a été - selon les mots du ministre - adaptée afin qu'elle soit plus cohérente avec les conventions internationales ratifiées, et ce, en codifiant les dispositions à caractère coercitif qu'elles renferment, soit dans la loi de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, la loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, la loi de la lutte contre le terrorisme ou la loi de la lutte contre les stupéfiants».
«Une meilleure performance judiciaire»
La justice est aussi appelée à régler certaines situations dont souffre le service judiciaire en suivant les ateliers initiés il y a deux ans, relatifs, entre autres, au recouvrement des amendes, aux frais judiciaires, à la poursuite de l'organisation des archives, en plus de la bonne gestion des ressources humaines et matérielles, a souligné le ministre.
Et d’annoncer que plusieurs projets de textes de loi sont en cours de préparation, dont certains présentés au Parlement à l'instar du texte de loi relatif à la préservation des terres relevant du domaine de l'Etat, au code pénal et au code de procédure pénale, alors que d'autres sont en cours d'élaboration, pour ne citer que le projet de loi-cadre sur la lutte contre le faux et l'usage de faux.
Évoquant les programmes de réinsertion sociale des détenus dans les établissements pénitentiaires, le ministre a relevé que ces programmes ont réalisé «des résultats très positifs et contribué à la promotion de leur niveau intellectuel, dans un cadre prospectif visant leur réinsertion dans la société après leur élargissement, ainsi que la prévention de la récidive».
Dans ce cadre, il a rappelé que cette année a enregistré «la réussite de 2.263 sur 5.080 détenus dans les établissements pénitentiaires à l'examen du baccalauréat, soit un taux de réussite avoisinant les 50%».
D'un point de vue structurel, le secteur de la justice, poursuit Tabi, «avait parachevé de nombreuses structures de justice et de formation concernant les juges et auxiliaires de justice, outre un grand progrès réalisé dans la modernisation et la généralisation des innovations dans la technologie et la communication électronique avancée, et ce, en vue d'assurer une meilleure performance judiciaire».
Abderrachid Tabi a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance d'une «coordination étroite entre l'ensemble des acteurs du secteur, pour la poursuite de lutte contre la corruption et le recouvrement es fonds détournés à l'étranger».
Il a affirmé, à l'adresse des juges, que «la bataille pour la lutte contre la corruption et le recouvrement des fonds transférés à l'étranger est toujours de mise», soulignant que le statut de la magistrature et son code de déontologie «requièrent du juge une prédisposition à s'acquitter de sa mission avec compétence et impartialité, en faveur d'une justice efficace, forte, et crédible».