Le management des connaissances s’impose, notamment à l’ère de l’innovation et de l’intelligence artificielle. Et ce, pour la capitalisation des compétences.
C’est d’ailleurs le thème d’un colloque national hybride qu’organise, depuis hier, l’équipe de recherche PRFU «Gestion des connaissances et capitalisation des compétences» de la faculté des sciences économiques de gestion et des sciences commerciales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Les participants à cette rencontre scientifique ont, entre autres, abordé la veille stratégique, la culture d’entreprise, la technologie de l’information et de la communication, le knowledge management et compétitivité des entreprises, le management des connaissances et contexte des entreprises algériennes, l’intelligence compétitive et la gouvernance de l’entreprise.
Plusieurs communications ont été animées dans le cadre de ce rendez-vous académique. La présidente du colloque, le professeur Dalila Matmar, a souligné, en outre, que cette manifestation scientifique permet aux doctorants d’enrichir leurs travaux et discuter leurs thématiques de thèse. «Les recommandations de ce colloque vont s’adresser surtout en direction des entreprises, parce qu’il y a un problème capital qui touche les sociétés économiques, les institutions et administrations publiques ou autres organismes d’Etat pour leur dire qu’il est temps de se pencher sur le problème des compétences.
Ce qu’on considère aujourd’hui comme compétences est devenu une intelligence virtuelle ailleurs. C’est un signal fort pour que les gens sachent qu’il est important de construire des compétences au sein de l’entreprise et les valoriser, capitaliser et surtout les protéger. Je cite, à titre d’exemple, les départs volontaires, ceux qui changent de secteur… C’est une perte sèche pour les organismes. Nous voulons voir comment valoriser cela tout en prenant en considération l’information technologique qui est devenue un élément prépondérant dans le management des compétences», a-t-elle expliqué.
Le professeur Brahim Guendouzi a estimé, lui aussi, que «le management des connaissances est une question centrale qui se pose dans la plupart des pays, y compris en Algérie. Aujourd’hui, l’innovation est le moteur de la croissance économique, que ce soit au niveau macro ou au niveau de l’entreprise microéconomique.
Donc, il s’agit de voir comment trouver les compétences et comment les organiser. Le deuxième point, c’est l’organisation du système d’innovation à travers la recherche scientifique à l’université ou bien dans les entreprises, dans le cadre de la recherche et développement. Il y a aussi la compétitivité car il y a le marché qu’il faut prendre en considération», a précisé le même professeur.
De son côté, le Dr Ahmed Brara, directeur au Centre national d’étude et de recherche intégrées du bâtiment, a axé son intervention sur la gestion des connaissances et les centres de recherche en Algérie. «Il faut que les connaissances produites à l’université ne soient pas stockées, il faut qu’elles soient reversées dans la société», a-t-il suggéré.
Par ailleurs, d’autres enseignants ont animé également des communications dans le cadre du colloque en question.
On cite, entre autres, Samir Kehri, docteur en économie, et Rachida Lehadi, maître-assistante à l’université de Tizi Ouzou, qui ont évoqué le système d’information et performance organisationnelle.