Le magazine littéraire français Livres Hebdo a relayé l’information sur l’éventuelle fermeture de la librairie La Renaissance de Riadh El Feth à Alger et dans son volet international
C’est sous le titre Algérie : menacée de fermeture, la librairie La Renaissance appelle le gouvernement à l’aide que l’article a été publié dans Livres Hebdo. « La Renaissance, dernière librairie du centre commercial et socioculturel Riadh El Feth d’Alger est menacée de fermeture.
Son gérant, Mustapha Benmejdoub, doit s’acquitter d’une dette constituée de loyers non honorés durant la période de pandémie de Covid-19, intervalle pendant lequel la librairie a vendu très peu de livres. Il appelle le gouvernement à l’aide. A Alger, la librairie La Renaissance est en grand danger. Son gérant, Mustapha Benmejdoub, 70 ans, est installé depuis 1986 dans le centre commercial...», indiquera-t-il.
Récemment, Mustapha Benmejdoub avait lancé un SOS dans les colonnes d’El Watan : «Je ne demande pas d’argent ou d’achat mais simplement une exonération… Maintenant, j’ai 70 ans où vais-je aller ? Mon père était déjà dans la papeterie et l’édition. Nous n’avons pas voulu changer d’activité à but lucratif. Changer la librairie en fast-food, pizzeria, restaurant, salon de thé ou supérette. Mais non, libraire, est un métier noble. Sinon, je me serai enrichi… Les syndicats du livre sont au courant de cette intenable et pénible situation précaire. Ils n’ont ni appelé ni se sont rapprochés de nous pour nous soutenir. Ils sont absorbés par d’autres affaires. Il faut aider et se solidariser avec nous. La librairie est un lien culturel avec le citoyen.
Comment peut-on se désolidariser avec actant de la chaîne du livre ? Si j’étais chanteur de raï, on m’aurait soutenu. J’ai frappé à toutes les portes. Je n’ai rien obtenu. Parmi elles, l’Office Riadh El Feth. Il existe des espaces abandonnés à l’OREF sur les trois niveaux. J’ai déposé une demande, il y a environ un mois. En juin 2022. L’objet portait sur l’octroi d’un espace de 200 m2 pour organiser une foire du livre.
Car cela attire les lecteurs et le public. Avant, avec l’ancienne direction, j’organisais cet événement chaque année. La DEP a accepté la demande en la signant. Mais au niveau du directeur de l’OREF, il a conditionné l’organisation de cette foire par le paiement de l’espace. Pourtant, c’est un espace abandonné. Il y a un grand blocage au sein de l’administration de l’OREF. Avec cet événement culturel ; j’aurais pu payer mon loyer. Mais non. On est bloqué et paralysé. On n’aime pas les gens qui travaillent…Comme je n’ai eu aucune réponse de la ministre de la Culture, alors j’interpelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. C’est une personne qui aime, défend et encourage la culture en Algérie. Il aime le livre. J’espère que le président de la République sera informé sur cette situation précaire et que les librairies La Renaisance et Jeunesse vont fermer si rien n’est fait. J’interpelle le président de la République parce que nous aimerions que les gens continuent à lire…».
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