Le blocage de TikTok au Kirghizstan, motivé par des préoccupations de protection de la santé des enfants, suscite des inquiétudes concernant les restrictions des libertés d'expression et d'information.
Le ministère kirghiz du Numérique a ordonné aux opérateurs de télécommunications de limiter l'accès à l'application en se basant sur une décision des services de sécurité. Cette décision est critiquée par des organisations telles que Reporters Sans Frontières (RSF), qui la voient comme une atteinte au droit à l'information.
Cela intervient dans un contexte où les autorités kirghizes sont accusées de renforcer leur contrôle sur la société civile, avec des mesures telles que l'adoption d'une loi sur les «agents de l'étranger» et des arrestations de journalistes. Cette tendance à restreindre la liberté d'expression s'inscrit dans un contexte régional où la liberté d'expression est déjà limitée dans plusieurs pays d'Asie centrale.
TikTok lui-même est confronté à des limitations croissantes dans plusieurs pays, en raison notamment de préoccupations concernant la sécurité des données des utilisateurs. Ces préoccupations ont conduit à des restrictions dans des pays occidentaux tels que les États-Unis, le Canada, la France et l'Union européenne dans son ensemble.
Ainsi, le blocage de TikTok au Kirghizstan soulève des questions plus larges sur l'équilibre entre la protection des enfants et la liberté d'expression, ainsi que sur les défis auxquels sont confrontées les plateformes de médias sociaux dans un environnement de plus en plus réglementé et méfiant.