Prise en charge des troubles de santé mentale
Alors que le ramadan est en cours, des experts donnent des conseils aux cliniciens sur le fait que certains patients atteints de troubles de santé mentale pourraient nécessiter une surveillance étroite durant la période.
Ecrivant dans la revue The Lancet Psychiatry, une équipe internationale d’experts a appelé à la sensibilisation des cliniciens au jeûne du ramadan et à sonder activement les pratiques de jeûne durant le ramadan parmi les individus musulmans.
Les auteurs se réfèrent à de précédentes études ayant révélé des rechutes de dépression et de manie chez des patients auparavant stables atteints d’un trouble bipolaire durant le ramadan, bien que d’autres études aient montré une amélioration des symptômes.
Dans le cadre d’études, les taux de lithium sérique sont restés stables durant un jeûne intermittent de 10 à 12 heures ; toutefois, la façon dont les taux de lithium peuvent être affectés n’est pas clairement établie durant les mois d’été dans les pays de latitude élevée comme le Canada et le Royaume-Uni, où le jeûne peut durer jusqu’à 17 heures.
Les auteurs n’ont découvert aucune étude de grande envergure ayant évalué l’effet du jeûne du ramadan pour les patients atteints de troubles alimentaires. Deux séries de cas de faible envergure ont montré une possible aggravation du dérèglement alimentaire, ce qui suggère que les cliniciens pourraient devoir surveiller attentivement les personnes à risque de dérèglement alimentaire durant la période.
Il convient également de considérer le moment de la prise des médicaments, mentionne l’article. Dans une étude, plus de 60% des patients ont modifié leur schéma posologique durant le ramadan, sans chercher à obtenir un avis médical.