La multinationale de Mark Zukerberg est aux prises avec les autorités norvégiennes, depuis qu’un régulateur a fait son entrée sur scène hier, en interdisant au géant américain la diffusion de publicités ciblées ainsi que l’exploitation des données des utilisateurs de Facebook et Instagram.
Une interdiction, dont la validité sera mise en place à partir du 4 aout 2023 durant trois mois, ou encore jusqu’à ce que l’ancien groupe Facebook soit en mesure d’offrir des preuves tangibles quant à la mise en place de nouvelles mesures, plus respectueuses des utilisateurs. Meta encourt une amende d’approximativement 90 000 euros par jour, une somme colossale à l’image du crime dont est accusé le géant du web : le profilage.
Datatilsynet, l’Autorité norvégienne de la protection des données, a partagé par le biais d’un communiqué via son site internet et repris par l’AFP que «les utilisateurs sont l’objet de profilage à partir d’informations comme le lieu où ils se trouvent, quel genre de contenus les intéresse et ce qu’ils publient». L’organisme a précisé également que «les profils personnels sont ensuite utilisés à des fins de marketing (...)». Datatilsynet estime que les pratiques de Meta sont illégales et impose une interdiction provisoire du marketing comportemental sur Facebook et Instagram».
Décembre dernier, c’est au nom de l’Espace économique européen (regroupant la Norvège, le Liechtenstein, l’Island ainsi que l’UE) que la DPC ou la Commission irlandaise pour la protection des données, avait déclaré que les pratiques de «marketing comportemental» employées par la multinationale étaient purement et simplement illégales.
Le 4 juillet 2023, la Cour de justice de l’Union européenne a décrété que ses activités allaient toujours à l’encontre du «Réglement européen sur la protection des données personnelles» (RGPD). Matthew Pollard, porte parole de META platforms a estimé que l’examinassion des requêtes formulées par Datatilsynet ne saurait avoir de quelconques répercussions sur les activités du groupe.
Le régulateur norvégien insiste tout de même sur le fait que la décision de l’instance ne vise que l’obtention d’un accord par les utilisateurs et non le bannissement définitif des plateformes (Facebook et Instagram) ou encore du marketing ciblé.
Mellina B.