Pour combattre le stress, beaucoup forment des groupes pour s’adonner aux randonnées en pleine nature. C’est le cas du groupe de randonneurs dénommé Tharwa n Wedrar. Un groupe qui est né à Tizi Ouzou après la disparition du Dr Mohand Messaoudène, enseignant à l’université de Tizi Ouzou, ami de la nature très connu dans la région. Il en compte aujourd’hui plus de mille membres.
Sa raison d’être, nous dira Mohamed Arhab, l’un des guides principaux de ce groupe, est d’abord de respecter la ligne tracée par le défunt Messaoudène, qui, rappelons-le, est décédé en 2016 en pleine montagne du Djurdjura près du lac Aguelmime, pendant une randonnée. «Et la première de ces lignes, ajoute-t-il, est d’être respectueux de l’écosystème en toutes circonstances.
Ces lieux (forêts ou montagnes) qui nous accueillent chaque vendredi, possèdent d’abords leurs propres êtres vivants.» M. Arhab était lui-même enseignant de sciences naturelles, aujourd’hui à la retraite, au lycée Bachir Chihani d’Azazga. Dalil Belabbes, un autre guide, enseignant de musique encore en activité, abonde dans le même sens.
«C’est bien de créer des moments de plaisir, de distraction dans la nature à des familles qui ont besoin de souffler, qui ont besoin de vivre des instants d’évasion, mais cela doit se faire sans infliger le moindre préjudice à la nature.» «C’est pour ça que chaque week-end, nous choisissons un itinéraire en fonction de la météo, des guides disponibles pour veiller non seulement à la sécurité des randonneurs (qui est un volet par ailleurs très important) mais également à donner un strict intérêt à l’environnement», renchérit Saïd Zenine, un autre guide lui professeur de physique de son état.
Ahmed Bahmed et Said Amanzegoughèn, deux autres guides, qui eux se sont donnés la mission d’explorer en compagnie d’un groupe réduit de nouveaux itinéraires avant de les proposer aux autres membres. En plus de marcher ou de savourer les plaisirs de la nature, ce groupe prévoit également des escales culturelles pour distraire ou parfois faire connaître la géographie ou l’histoire des lieux visités.
Ainsi pour chaque randonnée, laisse-t-on le soin à celui qui a travaillé le plus le sujet à aborder pour l’expliquer et le développer. Une manière agréable pour s’instruire et se cultiver.
Des prises de photos également immortalisent ces temps de bonheurs passés en montagne ou en forêt. Certains de ces souvenirs restent comme un album de famille que les membres du groupe savourent à leurs moments de repos. Une façon aussi de raviver des souvenirs à certains membres de ce groupe qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent plus s’adonner à leur passion. Lounès Ghezali