Le général d’armée Saïd Chanegriha a reçu jeudi l’amiral Rob Bauer : «La coopération militaire avec l’OTAN a connu un essor qualitatif»

20/04/2024 mis à jour: 03:39
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La coopération entre l’Algérie et l’OTAN s’inscrit dans le cadre du dialogue méditerranéen auquel l’Algérie a adhéré en mars 2000

Le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP, a reçu, jeudi, le président du Comité militaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), l’Amiral Rob Bauer, en visite en Algérie à la tête d’une importante délégation. 

Dans son allocution à l’ouverture de la réunion de travail entre les deux parties, le général d’armée a mis en avant la qualité de la coopération entre l’Algérie et l’OTAN. Un partenariat qu’il a qualifié de «solide et fructueux».

 «La coopération entre l’Algérie et l’OTAN, dans le cadre du dialogue méditerranéen, a terminé en mars dernier sa 24e année, où elle a permis l’instauration d’un partenariat solide et fructueux entre les deux parties ainsi que la création d’une dynamique de concertation et de dialogue, tel que le confirme votre visite aujourd’hui», a souligné le chef d’état-major de l’ANP, insistant sur la coopération militaire qui «constitue le socle de ce partenariat». 

Pour le général d’armée Saïd Chanegriha, «une lecture attentive du bilan des activités réalisées durant ces dernières années montre que la coopération militaire entre l’Algérie et l’OTAN a connu un essor qualitatif, en termes de dialogue, de concertation et d’action». 

Le chef d’état-major de l’ANP a poursuivi son allocution en relevant l’attachement ferme de l’Algérie «à l’exercice de sa pleine souveraineté sur l’ensemble du territoire national». «Je tiens à rappeler que l’Algérie a consenti un lourd tribut pour son indépendance, tout au long de son parcours combattant, de 1830 à 1962, où 5 630 000 Algériens sont tombés en martyrs, dont 1 500 000 durant la Révolution du 1er Novembre 1954. 

Ce sont ces sacrifices incommensurables qui ont présidé à l’adoption par l’Algérie de la politique de non-alignement. Ainsi, l’Algérie, qui est fière de son passé et jalousement attachée à son indépendance, s’en tient fermement à sa décision souveraine et à l’exercice de sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire national», a-t-il précisé. 
 

Un partenaire actif

De son côté, l’amiral Rob Bauer a salué «le rôle pivot» que joue l’Algérie dans la préservation de la sécurité et de la stabilité dans la région. «L’Algérie est un partenaire toujours plus actif, ce dont nous nous réjouissons grandement. Notre coopération porte notamment sur la lutte contre le terrorisme, le dialogue et la consultation militaires, la réforme de la défense, la gestion de crise et les défis sécuritaires émergents», a-t-il indiqué. 

L’amiral Rob Bauer a affirmé avoir eu «un débat franc et satisfaisant» avec le général d’armée Chanegriha et Boumediene Benattou, conseiller sécurité et défense auprès du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur «le partenariat et la coopération militaire OTAN-Algérie, ainsi que sur l’imbrication des menaces sécuritaires mondiales et régionales». «Votre éclairage est essentiel à l’heure où le monde dans lequel nous vivons, marqué par un nombre record d’actes de violence et de conflits, n’a jamais été aussi dangereux depuis des décennies», a affirmé l’amiral Bauer lors de cette réunion de travail, tout en rappelant la place qu’occupe aujourd’hui l’Algérie sur l’échiquier mondial, notamment en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

 «La compréhension mutuelle est le fondement même de bonnes relations. Si immenses que puissent sembler les différences, ce qui nous unit sera toujours plus fort que ce qui nous divise», a relevé l’amiral, qui a effectué par la suite une visite au détachement spécial d’intervention (DSI) de la Gendarmerie nationale, une unité d’élite dédiée à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. L’amiral Bauer a affirmé qu’il était «impressionné» à la fois par le programme d’entraînement, la qualité des installations ainsi que les compétences et le savoir-faire de cette unité spéciale. 

La coopération entre l’Algérie et l’OTAN s’inscrit dans le cadre du dialogue méditerranéen auquel l’Algérie a adhéré en mars 2000. Ce cadre de dialogue politique et de coopération pratique réunit les pays membres de l’OTAN aux partenaires de la rive sud de la Méditerranée. Son objectif est de contribuer à la sécurité et à la stabilité dans la région.

 Depuis cette adhésion, la coopération avec l’OTAN n’a cessé de croître, avec notamment la participation de l’Algérie à de nombreuses réunions, séminaires, formations, escales et autres activités portant sur des questions d’intérêt commun. Cette coopération s’est traduite par une première visite officielle du secrétaire général de l’OTAN en Algérie en 2004. En mai 2022, c’est le directeur général de l’état-major militaire international (EMI) de l’OTAN, le général de corps d’armée Hans-Werner Wiermann, qui a effectué une visite de travail en Algérie. Pays non aligné, l’Algérie noue des partenariats en matière de défense et de lutte contre le terrorisme avec de nombreux pays et organisations régionales et internationales. 

Ces partenariats sont souvent ponctués par des visites de travail, comme celle effectuée lundi dernier par le vice-ministre des Affaires étrangères, représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, qui a été reçu par le général d’armée Saïd Chanegriha, ainsi que par le président Abdelmadjid Tebboune. 

 

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