Le fonds souverain de la Norvège, qui détient le titre du plus gros au monde, a connu une performance impressionnante au premier semestre, enregistrant un gain de 1501 milliards de couronnes (131 milliards d'euros), stimulé par les marchés boursiers.
Cette réussite exceptionnelle correspond à un rendement de 10%, contribuant ainsi à augmenter la valeur du fonds à une somme vertigineuse de 15 299 milliards de couronnes (1332 milliards d'euros) à la fin du mois de juin.
Récupération fulgurante après une perte majeure
En seulement six mois, le fonds a quasiment compensé la perte colossale de 1637 milliards de couronnes subie l'année précédente, conséquence de la guerre en Ukraine et de la détérioration économique mondiale. Conçu pour faire fructifier les revenus pétro-gaziers de l'État norvégien en vue de financer les dépenses futures d'un généreux État-providence, le portefeuille est principalement investi en actions (71,1%), en obligations (27,1%) et, dans une moindre mesure, en immobilier (2,3%).
Diversification stratégique des investissements
Les placements en actions ont enregistré un rendement de 13,66%, portés notamment par les valeurs technologiques et du secteur du luxe. Les investissements en obligations ont quant à eux affiché un rendement de 2,25%, tandis que les investissements immobiliers ont subi une perte de 4,57% en raison de la hausse des taux d'intérêt. Le bilan semestriel de la Banque de Norvège, prévu initialement pour le mercredi matin, a été publié par erreur dès le mardi soir.
Effets bénéfiques du contexte économique et des fluctuations monétaires
Depuis le début de l'année, le fonds a également bénéficié d'une augmentation de 980 milliards de couronnes, résultant de l'affaiblissement de la couronne norvégienne, qui a automatiquement rehaussé la valeur des actifs libellés en dollars, en euros et dans d'autres devises étrangères. L'État a également renforcé les caisses du fonds en y ajoutant 389 milliards de couronnes. Dans l'ensemble, la valeur du fonds a ainsi augmenté de 2870 milliards de couronnes au cours des six premiers mois de l'année.
Selon le Sovereign Wealth Fund Institute, le fonds souverain norvégien conserve sa place de leader mondial, devant deux fonds chinois, reflétant ainsi son rôle central dans le paysage des investissements internationaux.