Le dollar a réagi en dents de scie avant de se stabiliser mardi, après les commentaires du patron de la Fed, Jerome Powell, reconnaissant que le processus de désinflation avait commencé mais que la route serait «longue». Vers 20h GMT, le billet vert n’avançait plus que de 0,2% face à l’euro, à 1,0724 dollar pour un euro, après être monté à 1,0697 dollar, un sommet depuis début janvier. Face à la livre, la devise américaine prenait 0,19%, à 1,2042 dollar pour une livre, après être repassé au-dessus du seuil de 1,20 dollar pour la première fois depuis un mois également. Invité de l’Economic Club de Washington, le président de la Banque centrale américaine (Fed), a redit que le processus de désinflation avait commencé et qu’il voyait la hausse des prix s’approcher de l’objectif de 2% en 2024. Entre-temps, la route pourrait «être longue, voire cahoteuse», a averti M. Powell. Mais, a relevé Edward Moya, analyste d’Oanda, le président de la Fed ne s’est pas attaché à réfuter «les anticipations du marché qui misent sur une réduction des taux d’ici la fin de l’année». Il semble que M. Powell continue à être «perçu comme devant rester une colombe», c’est-à-dire dans le camp de ceux qui sont davantage préoccupés par l’emploi que par l’inflation, donc moins portés vers une politique monétaire restrictive. Gregory Daco, économiste en chef pour EY Parthenon, retenait la même interprétation. «Le président de la Fed a choisi de ne pas réagir contre l’assouplissement des conditions financières depuis sa conférence de presse», a-t-il souligné.