Técnicas Reunidas se défend, dans ses déclarations, que le niveau «de satisfaction du consortium a été démontré il y a deux étés, en déclarant que Técnicas Reunidas a joué un rôle clé en permettant la première exportation de gaz et le démarrage de l’usine».
Le spécialiste espagnol de l’ingénierie dans l’industrie pétrolière et gazière, Técnicas Reunidas, a annoncé que le consortium formé par Neptune Energy et Sonatrach lui a demandé le versement des garanties de bonne exécution de la centrale de Touat Gaz (Adrar).
Le montant de ces versements s’élève à 80 millions d’euros, rapportent des médias espagnols en citant des déclarations du groupe Técnicas Reunidas, qui regrette que la crise diplomatique entre les deux pays ait entravé «les pourparlers entre les entreprises algérienne et espagnole». Le projet Touat Gaz d’un montant d’un milliard de dollars a été attribué à Técnicas Reunidas en août 2013, pour y réaliser l’installation du complexe d’hydrocarbures près de la ville d’Adrar.
«Le projet Touat Gaz comprenait l’ingénierie, les fournitures, la construction et la mise en service des installations de traitement de gaz d’une capacité de production estimée à 13 millions de mètres cubes par jour», a indiqué le groupe espagnol, en notant que le client, qui est Sonatrach et Neptune Energy, a commencé à exporter le gaz traité par l’usine en septembre 2019, et en juin 2020, il a délivré le certificat de réception provisoire de l’usine. Ce qui veut dire que l’usine n’a pas été livrée dans sa totalité, ce qui a impliqué des coûts supplémentaires.
Técnicas Reunidas se défend, dans ses déclarations à la presse espagnole, que le niveau «de satisfaction du consortium a été démontré il y a deux étés, en déclarant que Técnicas Reunidas a joué un rôle clé en permettant la première exportation de gaz et le démarrage de l’usine».
Des indemnisations ont été demandées par le client pour les coûts supplémentaires et un processus de négociations a été ouvert à cette faveur en octobre 2020, et qui s’est poursuivi tout au long de l’année 2021.
La crise diplomatique déclenchée par le changement brutal de la position du gouvernement espagnol vis-à-vis de la question du Sahara occidental a eu un impact sur ces pourparlers entre les compagnies pétrolières des deux pays. «Après la raréfaction des pourparlers en Algérie durant le second trimestre de l’année 2022, les négociations ont carrément cessé le 8 juin avec la demande par le client de l’exécution des garanties de bonne réalisation pour un montant de 80 millions d’euros», précise la compagnie espagnole TR, regrettant que ses efforts pour reprendre les discussions ont été infructueux.
En ajoutant que si la demande du client est confirmée, les garanties de bonne foi pourraient être exécutées dans un avenir proche. A noter que TR a engagé un processus d’arbitrage afin de «faire respecter ses droits en vertu du contrat et recouvrer les coûts excédentaires encourus ainsi que d’autres dommages», indique la compagnie.