Cette journée historique (Journée nationale du chahid) se veut une occasion pour nous rappeler que la Déclaration de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 constitue, par excellence, l’une des principales références historiques pour les luttes des peuples africains», lit-on dans le communiqué du Conseil. Ladite Déclaration «fut la première à avoir utilisé le pluriel du mot peuple pour amener la France, et à travers elle les forces coloniales de manière générale, à reconnaître définitivement le droit des peuples qu’elles occupaient à l’autodétermination». A cet effet, le CNDH a rappelé que le système africain des droits de l’homme «compte essentiellement, depuis sa création en début des années 1980 sur la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et depuis 1987 sur le mécanisme de son application, en l’occurrence la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples». L’année 1998 a vu la création d’un nouveau mécanisme destiné à enrichir ledit système, à savoir le Tribunal africain des droits de l’homme et des peuples, et ce, à travers l’adoption du protocole indexé à la charte, en vertu duquel a été créé ce tribunal après son entrée en vigueur 7 ans plus tard (25 janvier 2004)». Le Conseil a également affirmé que le système africain des droits de l’homme se caractérisait par «son adoption des droits des peuples, outre les droits de l’homme, que la Commission africaine s’emploie à promouvoir et à protéger, au même titre que la Cour, ce qui a permis à cette dernière, le 22 septembre 2022, de rendre une décision appelant tous les Etats membres de l’UA, à trouver une solution permanente à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et à garantir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui». Il a ajouté que l’un des principaux alinéas de cette décision stipulait que «la Cour africaine des droits de l’homme et des Peuples affirme explicitement que le droit à l’autodétermination, prévu dans l’article 20 de la Charte, fait obligation à tous Etats signataires à l’effet de prendre des mesures positives pour assurer la réalisation de ce droit, en soutenant les peuples opprimés dans leur lutte pour la liberté.
A cette occasion, le CNDH s’est félicité de l’élection de l’Algérienne Mme Ben Saoula Chafika, au sein de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, à la majorité des voix, ce qui reflète «la reconnaissance du rôle de l’Algérie en tant qu’Etat défenseur des droits de l’Homme (...), un autre acquis pour l’Algérie en la matière au niveau régional». «Cet acquis s’ajoute à la présence de l’Algérie dans plusieurs tribunes internationales des droits de l’homme, «ce qui lui permettra d’exercer pleinement son rôle avec les différents moyens juridiques disponibles et dans le plein respect de la légitimité internationale, dans son combat permanent pour défendre les valeurs et principes des droits de l’homme et des peuples à travers le monde et particulièrement en Afrique».