L’Ethiopien Bamlak Tessema (42 ans, arbitre FIFA 2009) est considéré comme l’arbitre le plus expérimenté de cette CAN 2021 qui se déroule au Cameroun. Après avoir dirigé lors de la 2e journée des poules Sénégal-Guinée, la Commission des arbitres lui a confié le match du huitième de finale ayant opposé le Cameroun (pays organisateur) aux Comores (grande révélation du tournoi). Il est utile de rappeler que la FIFA et toutes les institutions qui lui sont rattachées mènent une guerre sans relâche et une lutte au quotidien lors des confrontations contre le jeu agressif et l’excès d’engagement pouvant causer des blessures graves aux joueurs visés.
Lors de ce huitième de finale qui restera dans la mémoire sportive collective pour avoir été disputé alors que les Comoriens avaient dans les bois un joueur de champ pour garder leur but et dès la septième minute de jeu, alors que le score était vierge, l’arbitre siffle une faute évidente pour le Cameroun pour un tacle commis par le capitaine d’équipe Nadjim Abdou qui intervenait en retard avec une semelle par derrière sur le joueur Nicolas Ngamaleu.
D’abord averti mais après avoir été interpellé par la VAR et suite à un long visionnage de ladite action, c’est d’une exclusion qu’elle fut convertie. Il est vrai que la partie touchée de la cheville du Camerounais était une partie sensible et que pour un arbitre, il n’a pas à avoir d’état d’âme ou avoir de la sympathie envers une équipe, fut-elle réduite.
Questions innocentes : Tessema aurait-il pris la même décision si la même faute avait été commise par un joueur camerounais à l’entame du match ? La longue analyse devant la VAR cherchait-elle le «détail» justifiant l’exclusion du capitaine comorien ?
Tessema voulait-il (encore) faciliter la tâche des Camerounais en réduisant numériquement les Comoriens ? Cependant, ce qui a le plus irrité et courroucé les Comoriens et beaucoup d’observateurs neutres de par le monde du football, c’est la décision de l’arbitre éthiopien de siffler la fin du match alors qu’une contre-attaque prometteuse menée avec rapidité par les Comoriens alors qu’il restait encore quelques secondes à jouer du temps additionnel, au moment où tout le monde constatait le retour en force des Comoriens qui avaient réduit la marque sur un coup franc magistral !
Car même après avoir transmis au 4e arbitre le temps additionnel estimé par Tessema de 3’, il y a eu du temps perdu, au moins une autre minute, qu’il fallait rajouter. Une autre question cette fois insolente : l’arbitre Tessema avait-il senti en son for intérieur le «devoir» de «protéger» les Camerounais en difficulté et acculés chez eux d’un retour en force des Comoriens aux ultimes moments ? Encore un autre couac arbitral qui corsera les commentaires et autres commérages déjà acerbes envers l’arbitrage…