Désormais, c’est le tribut que ne cessent de payer tous ceux (du moins la majorité) ayant brûlé les étapes de la hiérarchie arbitrale. Il est vrai que la FIFA privilégie la promotion de certains jeunes talents prometteurs ayant, en parallèle avec leurs qualités sportives, un appréciable niveau intellectuel de manière à savoir surmonter les difficultés liées aux fortes pressions.
L’ascension fulgurante dans la pyramide des grades, peu ou mal confortée à la base par une formation solide avec une préparation progressive aux différentes équations de la difficulté, d’un jeune arbitre a de tout temps posé problème lors du passage vers l’élite.
Surtout si certains jeunes arbitres, certes, au talent avéré et au potentiel confirmé dans le bas niveau, bénéficient d’une attention particulière plus que les autres collègues de la même localité.
Cette situation aura une répercussion sur le parcours de ce privilégié qui sera surveillé et même attendu au moindre (mauvais) tournant par ceux n’ayant pas eu le même traitement de la wilaya jusqu’au palier de l’élite, en passant par la phase intermédiaire de la Régionale.
Quand on cherche la promotion vers l’élite arbitrale sans se soucier (ou en négligeant) d’une formation assurée par des anciens ayant eu à fréquenter la haute sphère avec un vécu pratique conforté par un niveau pédagogique appréciable, aussi brillant que le parcours sportif, il n’arrivera pas à bon port.
La responsabilité de ceux qui ont suivi et dirigé le jeune et talentueux arbitre de la base pour le propulser au sommet est résolument engagée. Certains responsables à la base ont été toujours avides du parcours personnel, en cherchant à s’apparenter au résultat sensationnel, en zappant la préparation du jeune sujet à dose graduelle.
Par défi personnel, avec une envie obsessionnelle, on finit par causer ou provoquer un avortement d’une carrière arbitrale prometteuse devenue, avec la répétition des bourdes, conflictuelle. C’est justement là que se succèdent graduellement les méthodes de préparation aux grandes missions futures afin de ne pas brusquer ni encombrer l’esprit du jeune arbitre.
Certains ayant trop mis le pied sur l’accélérateur, sans se soucier de la délicate faculté d’apprentissage dans le difficile milieu de l’arbitrage. Le dicton classique se référant à l’arbitrage était, est et sera toujours d’actualité : «C’est en forgeant qu’on devient forgeron.» D’abord, il faudra bien forger et surtout être patient pour bien apprendre le métier ô combien ingrat de l’arbitre.
Car le niveau de l’élite ne ressemble en rien à celui de la base. Particulièrement quand il s’agit d’une confrontation à haut risque et à enjeu capital intervenant dans la dernière ligne droite, appelée également phase cruciale.
Il est possible qu’un arbitre jeune talent, même titulaire du plus haut grade dans la hiérarchie, puise réussir une, deux voire même trois missions arbitrales d’une manière magistrale, mais le déficit du facteur (déterminant) d’expérience traduit par le manque d’endurance (des matchs à forte connotation de résistance à la forte pression avec cette faculté de maîtrise de soi dans les moments de haute concentration lui jouera, un grand jour, le plus mauvais tour. Il faudra être bien armé de patience et de courage pour surmonter la pente. Demain sera un autre jour.